Icône d'une partie de la gauche, Christiane Taubira ne porte visiblement pas le maître du Kremlin dans son cœur. Au Parisien, l'ex-garde des Sceaux de la présidence Hollande a tenu des propos pour le moins sévères à l'égard de certains chefs d'Etat actuels. Déplorant une «urgence dramatique, comme on n’en a pas connu depuis la Seconde Guerre mondiale» et un «monde [qui] va mal», l'ancienne ministre s'en prend tout d'abord au locataire de la Maison Blanche, Donald Trump : «Un fou furieux. Un cocktail explosif inédit d’ignorance, de vulgarité, de détermination, d’aveuglement joyeux. Sexiste ! Raciste ! Xénophobe ! Et réjoui !», déclare-t-elle sans ambages.
Puis, rapporte Le Parisien, Christiane Taubira déclare sa détestation de Vladimir Poutine, qu'elle pourrait «découper en lamelles» – l'auteur de l'article confessant, néanmoins, que l'ex-ministre l'avait enjoint de ne pas rapporter cette précision.
Le journal n'a pas détaillé ce qu'elle reproche exactement au président russe. Toujours est-il que la retraitée de la politique, extrêmement courtisée à gauche d'après le quotidien, porte un grand intérêt à la scène internationale – et rêverait d'une «mission». Quant à un éventuel rôle sur la scène politique française, Christiane Taubira reste sibylline. «Vous avez des bottes de sept lieues, vous ! Je ne fais pas de politique de kangourou», répond-elle, lorsqu'il lui est demandé si elle songe à la présidence de 2022. Sans, donc, dire clairement non.