Dans son édition du 27 juin, Le Canard enchaîné révèle un subterfuge auquel aurait songé le cabinet présidentiel pour dissimuler l'installation d’une piscine au fort de Brégançon, l’une des résidences officielles des chefs d’Etat français depuis 1968. Selon le palmipède, le cabinet de Macron aurait envisagé de faire passer la construction du bassin récréatif pour... un «réservoir incendie». Les services du patrimoine du ministère de la Culture auraient toutefois abandonné l'astucieuse combine, «le fort étant déjà équipé de toutes les arrivées d'eau nécessaires pour combattre le feu»... Le plan serait ainsi tombé à l'eau.
Les frais de construction de la piscine sont estimés à 34 000 euros, s'agissant d’une piscine hors sol, moins onéreuse qu’un dispositif nécessitant une excavation. La dépense s'ajoute toutefois aux 150 000 euros de travaux au fort déjà commandés par le couple présidentiel. Emmanuel Macron semble donc avoir décidé de réinvestir le lieu patrimonial qu'est le fort de Brégançon, symbole du pouvoir français.
La démarche du couple présidentiel pourrait raviver l'indignation de ceux qui s'étaient déjà irrités lors de la récente polémique sur la vaisselle coûteuse de l'Elysée ou encore à propos du voyage effectué le 14 juin par le chef d'Etat qui a emprunté un jet privé pour une distance de 110 kilomètres.