France

Le gouvernement a gelé les comptes de Hani Ramadan, suspectés d'être liés au terrorisme

Par décision conjointe du ministère de l'Economie et des Finances et du ministère de l'Intérieur, les comptes bancaires du frère de Tariq Ramadan ont été gelés. Selon le gouvernement, l'islamologue contribuerait à encourager le terrorisme.

Islamologue suisse controversé et frère de Tariq Ramadan, Hani Ramadan est l'une des 17 personnes visées par des arrêtés publiés le 15 juin au Journal officiel, dont les avoirs seront bloqués pour une durée de six mois renouvelables. 

Selon l'arrêté publié, il entre dans le cadre d'un article du Code monétaire et financier visant «les personnes physiques ou morales, ou toute autre entité qui commettent, tentent de commettre, facilitent ou financent des actes de terrorisme, y incitent ou y participent».

Le théologien musulman avait été expulsé de France vers la Suisse en avril 2017. Il avait été présenté par le ministère de l'Intérieur comme ayant «dans le passé adopté un comportement et tenu des propos faisant peser une menace grave sur l'ordre public sur le sol français».

L’islamologue peut contester cette mesure dans «les deux mois à compter de sa notification», selon l'arrêté pris conjointement par Beauvau et Bercy.

Le texte réglementaire visant Hani Ramadan figure parmi une liste d'arrêtés comprenant 16 autres noms de ressortissants étrangers condamnés ou soupçonnés d'être en lien avec une organisation terroriste ou d'en faire la propagande.  

En septembre 2002, Hani Ramadan avait fait scandale en défendant dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde l'application de la charia et la lapidation des femmes adultères. Il avait ensuite été licencié de son poste d'enseignant de français par le gouvernement genevois pour propos «contraires aux valeurs démocratiques et aux objectifs de l'école publique».

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