Dans la nuit du 18 au 19 juin, l'ONG Amnesty International a projeté d'immenses messages lumineux en faveur de l’accueil des réfugiés sur la façade de l’Assemblée nationale : «Il y a des milliers de raisons pour accueillir les réfugiés. Quelle est la vôtre ?» ; «Et si demain, c'était nous ?» ; «La force de la diversité.» Les forces de l'ordre ont mis fin à l'opération sauvage après 20 minutes.
Ce plaidoyer pour l’accueil de plus de réfugiés est intervenu à la veille du débat sur le projet de loi Asile-Immigration au Sénat. Le vote définitif par les parlementaires aura lieu le 26 juin.
Une manifestation contre cette loi, jugée «inhumaine» par l'opposition de gauche et nombre d'ONG humanitaires, s'est également tenue devant le Sénat le 19 juin. Les participants, munis de pancartes dénonçant une «loi indigne», «illégitime» et «imbécile», appelaient les sénateurs et députés à se dresser contre elle.
Selon les résultats d'un sondage réalisé par OpinionWay pour Public Sénat, Les Echos et Radio Classique du 13 au 15 juin, l'opinion publique française se montre pourtant réticente à l'idée d’accueillir davantage de demandeurs d'asile dans le pays. Ainsi, une majorité de 56% des Français approuve le refus par leur gouvernement d’accueillir le navire Aquarius transportant quelque 600 migrants – épisode ayant ravivé au niveau européen les interrogations sur la manière de gérer la crise migratoire.