Selon des sources concordantes (judiciaires et proches de l'enquête) citées par l'AFP, deux hommes de 21 et 22 ans ont été mis en examen le 12 juin par un juge antiterroriste et écroués. Les deux individus sont soupçonnés d'avoir préparé un attentat en lien avec l'idéologie du groupe terroriste Daesh. Ils ont été interpellés le 9 juin en Seine-et-Marne par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon ces mêmes sources.
«Des couteaux, un dispositif de mise à feu et de la propagande du groupe djihadiste ont été retrouvés en perquisitions [...] Leur projet reste mal défini à ce stade, mais des éléments laissent penser qu'ils envisageaient de s'en prendre à des homosexuels», ont fait savoir ces sources qui précisent qu'une enquête préliminaire du parquet de Paris avait été ouverte le 6 juin.
Les «deux amis», inconnus jusqu'ici par les services de renseignement, avaient été repérés par la DGSI quelques semaines plus tôt, avant d'être signalés début juin à la section antiterroriste du parquet de Paris, a fait savoir à l'AFP l'une des sources proches de l'enquête.
Décrits comme «très déterminés», ils avaient évoqué «à plusieurs reprises un projet d'attentat dans leurs échanges», selon cette source. «L'un deux évoquait la recherche d'une arme», a déclaré une autre source. En revanche, s'ils disposaient d'un dispositif de mise à feu, aucun explosif n'a été retrouvé lors des perquisitions.
C'est le quatrième attentat déjoué par la DGSI depuis le début de l'année en France, après celui d'un Egyptien, lui aussi inconnu des services, qui projetait une attaque à l'explosif ou au poison. En janvier, un homme avait été arrêté dans le Gard et un autre projet visant un grand équipement sportif dans l'Ouest avait été déjoué.
En mars, le Premier ministre Edouard Philippe avait évoqué devant l'Assemblée nationale un total de 51 attentats déjoués depuis janvier 2015.