France

Pour Yassine Belattar, Manuel Valls est «l'un des hommes qui a le plus brisé le vivre-ensemble»

L'humoriste, nommé par Emmanuel Macron au Conseil présidentiel des villes et faisant l'objet de polémiques, s'en est une nouvelle fois pris à l'ancien Premier ministre, qu'il a accusé d'être «l'un des hommes qui a le plus brisé le vivre-ensemble».

Nouvel échange d'amabilités entre l’humoriste Yassine Belattar et l'ancien Premier ministre Manuel Valls. Mis en cause par ce dernier, après avoir estimé qu'il était «le plus Français des deux», Yassine Belattar est monté au créneau ce 27 mai sur BFMTV. Ce dernier, proche du président de la République, a estimé que l'ex-chef du gouvernement français était «l'un des hommes qui a le plus brisé le vivre-ensemble ces dernières années».

Celui qui a été nommé en mars dernier au Conseil présidentiel des villes par le président de la République Emmanuel Macron a estimé que Manuel Valls avait, pendant son mandat, «décidé de distribuer les bons et les mauvais points de la "francité"». «Il a fait de moi un opposant à la République. Sur quelle base ?», s'est-il ensuite interrogé.

L'ex-Premier ministre, aujourd'hui apparenté La République en marche (LREM), a réagi sur Twitter à ces accusations, jugeant «un peu exagéré» l’opprobre jetée par Yassine Belattar. «Et mon engagement contre le racisme, l’antisémitisme ou le terrorisme ? », s'est-il questionné. Il a également fait référence à son discours du 13 janvier 2015 après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.

Manuel Valls a en outre rappelé son «combat contre le FN» et sa «dénonciation de l’apartheid territorial, social ou ethnique». «Un bonheur de se faire insulter ainsi», a enfin fustigé celui qui s'est fait le chantre de la laïcité et qui relaie régulièrement sur Twitter les messages du Printemps républicain (mouvement de défense de la laïcité).

Ce nouveau «clash» entre les deux hommes fait suite à la saillie de Yassine Belattar à l'encontre de Manuel Valls, ce 19 mai dans l'émission Salut les terriens sur C8.

Il avait alors fait savoir, concernant l'ancien Premier ministre, qui avait qualifié sa nomination au Conseil présidentiel des villes de «faute» et de «signe de faiblesse» : «Il est hyper-vexé quand je lui ai dit, et je lui redis ici : "le plus Français de nous deux, c’est moi". Moi, je suis né à Conflans-Sainte-Honorine et je n’ai connu que la France. Lui, il est arrivé ici à 18 ans et ne savait même pas conjuguer le verbe être.» 

Le candidat malheureux de la primaire du Parti socialiste pour l'élection présidentielle française de 2017 lui reproche une supposée proximité avec le CCIF et les Frères musulmans, qui constituent à ses yeux un «immense danger pour la République».

Accusé, par divers commentateurs politiques et médiatiques, de complaisance vis-à-vis de l'islamisme ou de proximité avec les Frères musulmans, Yassine Belattar s'en est toujours défendu. «Pour ce qui est des Frères musulmans, j’en suis aussi proche que de Batman», avait-il par exemple tweeté en décembre.

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