France

Marée populaire : manifestations dans toute la France contre la politique du gouvernement

A l'appel d'une soixantaine de syndicats, de partis de gauche et d'associations, des rassemblements se tiennent partout en France pour protester contre le gouvernement Macron. Un vrai test pour la convergence des luttes.

Samedi 26 mai

Interrogé par BFMTV, le ministre de l'Intérieur estime que sept membres des forces de l'ordre ont été légèrement blessés dans des heurts avec des casseurs. Il ajoute que les manifestants «sont complices» des casseurs «par leur passivité».

Les premiers chiffres ont été annoncés peu avant 17h : la «marée populaire» a réuni près de 21 000 personnes selon la préfecture de police. La CGT annonce, quant à elle, la mobilisation de près de 250 000 manifestants en France, dont 80 000 à Paris.

Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon sont évidemment présents.

Une manifestante brandit une pancarte en reprenant l'un des slogans d'Emmanuel Macron «Make our planet great again», en invoquant l'austérité, les bombardements en Syrie, la destruction du service public, etc.

A Saint-Nazaire, la tête du cortège fait la «ola».

Selon France bleu, une centaine d'individus cagoulés se sont installés en tête de cortège à Nantes.

D'après un journaliste de l'Agence Capa, au château de Caen, «plusieurs milliers de personnes défilent sous le soleil».

Selon un journaliste du Figaro, une quarantaine de Black Blocs tente d'intégrer la manifestation. Ces individus semblent s'immiscer dans le cortège sous les huées.

Une heure après le début de la manifestation, la préfecture de police a d'ailleurs fait savoir que 32 personnes avaient été interpellées, notamment pour port d'arme, rébellion ou participation à un groupement en vue de commettre des violences.

Une Marianne au masculin fait partie des invités de la manifestation.

Le personnel d'Air France, entreprise tourmentée par un conflit social depuis plusieurs mois, figure aussi à la «marée populaire».

Selon le journal Presse Océan, 2000 personnes étaient présentes lors des discours à Nantes.

A Rodez, le cortège est parti.

La Commune de Paris fait partie des références du rassemblement.

La place de la République à Paris se remplit peu à peu.

Le député de La France insoumise, Eric Coquerel, à Paris, se satisfait que «les quartiers populaires, syndicats, jeunes, associatifs, sans papiers, parents d’élève, militants politiques, [sont] tous ensemble pour dire stop à Macron».

Les tracteurs sont de sortie à Rennes.

Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, remercie depuis Marseille le syndicat de la CGT pour sa présence dans la «marée populaire».

Le rassemblement a également débuté à Strasbourg.

Une internaute relaie les propos d'une factrice en grève, qui s'insurge : «J’ai un rêve, c’est la convergence des luttes. Je dis au président Macron d’écouter la rue, parce que c’est le président de la République. Nous sommes encore une démocratie, n’en faites pas une dictature.»

Au vu des intempéries en Nouvelle-Aquitaine, il semblerait qu'à Bordeaux la «Marée populaire» soit compromise. Une première victoire pour Emmanuel Macron ?

La Bibliothèque nationale de France (BNF), située à Paris, se met en grève à l'occasion de la «marée populaire» pour «de meilleures conditions de travail pour les vacataires».

Le député de La France insoumise, Alexis Corbière, est à Montreuil pour «un départ collectif, joyeux et en musique, pour le raz-de-marée».

L'ironie est aussi de la partie. Un témoin avertit en photographiant le véhicule de France Info : «Merci de ne pas abîmer cette voiture !» En effet, l'internaute fait référence à un véhicule de France Info qui avait été la cible d'une cinquantaine de casseurs au visage masqué lors de «la fête à Macron» le 5 mai.

Un autre internaute, quant à lui, a photographié les devantures d'un McDonald, violemment dégradé par des casseurs lors de la manifestation du 1er mai. Cette fois-ci la chaîne de fast-food a pris ses précautions.

Une «marée populaire» de bon augure à Montpellier ? En effet, un observateur s'amuse : «Jésus en tête de cortège.»

Mobilisation également à La Roche-sur-Yon, en Vendée, la commune de 53 000 habitants a vu sa «marée populaire».

Dans le Sud-Ouest plusieurs villes ont vu des «marées populaires». Quelques exemples : à Pau, environ 1000 personnes ont manifesté selon le quotidien Sud Ouest. A Angoulême, ce sont près de 800 personnes qui étaient dans la rue. A Périgueux, les manifestants étaient près de 750 selon le journal régional.

Avant le début de la manifestation à Paris, le Parti communiste était «sur le pont» pour préparer les affiches et autres tracts contre la politique macronienne.

A Montpellier, le cortège a débuté en fin de matinée.

En province, et avant Paris, les manifestations de la «marée populaire» ont débuté. A Grenoble, la conseillère régionale de gauche, Emilie Marche, témoigne : «Les citoyens étaient nombreux pour dire "Stop Macron" et tout cela de façon festive et revendicative en chanson.»

Le printemps de contestation sociale se poursuit ce 26 mai. Plus de 60 syndicats, associations et partis politiques, dont la CGT, Attac, La France insoumise et Europe Ecologie Les Verts, participent à travers toute la France à une manifestation baptisée «Marée populaire». Une mobilisation qui vise à s'opposer à la «restructuration en profondeur de la société» voulue par le gouvernement d'Emmanuel Macron.

De la défense de la fonction publique à la lutte contre l'introduction de la sélection à l’entrée de l’université, en passant par la dénonciation de la loi «répressive contre les migrants» ou encore la défense des quartiers populaires et des retraités, cette mobilisation est un véritable test pour la convergence des luttes prônée par Jean-Luc Mélenchon.