Pour lutter contre «les tentations diverses» qui peuvent se présenter aux parlementaires, le député Les Républicains du Haut-Rhin Jean-Luc Reitzer a proposé une solution simple lors de l'audition des membres de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique le 22 mai : augmenter leurs indemnités.
«C'était l'idée de l'indemnité, faire en sorte qu'ils soient payés pour qu'ils ne soient pas tentés par la corruption et par tous les mauvais esprits qui peuvent traîner ici ou là», a ainsi justifié l'élu. Car selon lui, nombre de ses collègues ne retrouvent pas le niveau de rémunération auxquels ils étaient habitués avant de servir la République, ce qui les pousse notamment à garder une activité à côté. Et de citer l'exemple de sa collègue LREM qui s'était plainte de devoir «manger des pâtes» après avoir dû se contenter de son salaire de 5 300 euros quelques mois après ses débuts à l'Assemblée nationale.
Une solution que Jean-Luc Reitzer envisage pour éviter qu'il soit nécessaire de multiplier les contrôles auxquels sont soumis les élus de la République, et qui l'exaspèrent. «Franchement il y en a marre. Je vous le dis sincèrement, il y en a ras la casquette de ça», s'est-il emporté, estimant que le citoyen ne se rendait pas compte de la contrainte qu'impose l'établissement de notes de frais. «On a l'impression qu'on est contrôlé, qu'on doit tout justifier», s'est-il encore désolé.
Et de glisser : «On est pas des truands. On n'a pas besoin d'être en permanence contrôlé, suspecté de vouloir s'en mettre plein les poches.»