France

Paiement des jours de grève : la justice déboute les grévistes de la SNCF

Les grévistes de la SNCF contestaient le décompte de jours de congé par la direction lors des jours de grève. La justice a donné raison à celle-ci.

Le 18 mai, la justice a débouté en référé les grévistes de la SNCF représentés par les syndicats CFDT, Unsa et CGT de la SNCF. Leur demande concernait le non-paiement de certains jours de repos des grévistes.

Contactée par l'AFP, la direction de la SNCF n'a pas souhaité commenter cette décision judiciaire.

«C'est une première déception», a reconnu sur RTL le secrétaire général de l'Unsa ferroviaire, Roger Dillenseger, mais «à l'heure qu'il est, nous attendons encore les motifs» qui feront l'objet d'«une analyse fine». «Prudent» quant aux répercussions que pourrait avoir cette décision sur la mobilisation et le moral des grévistes, Roger Dillenseger a tout de même estimé que cette décision pourrait «énerver un peu tout le monde».

«Aujourd'hui, il n'y a pas de raison de changer de stratégie [...] Unitairement, les organisations syndicales maintiennent la pression», a-t-il ajouté.

La CFDT Cheminots, l'Unsa ferroviaire et la CGT Cheminots demandaient qu'il soit fait interdiction à la SNCF de considérer leurs différents préavis de deux jours de grève comme un mouvement de grève unique.

Ces syndicats ont lancé début avril une grève en pointillés sur un rythme de deux jours sur cinq jusqu'à fin juin mais la direction de la SNCF considère leurs différents préavis d'arrêt de travail comme étant un seul et unique mouvement contre la réforme ferroviaire, ce qui lui permet selon elle de ne pas payer un certain nombre de jours de repos aux grévistes.

La CFDT Cheminots et l'Unsa ferroviaire avaient assigné la SNCF en référé auprès du TGI de Bobigny, une procédure d'urgence à laquelle s'était jointe la CGT Cheminots comme partie intervenante volontaire.

Lire aussi : Grèves SNCF : une cagnotte pour soutenir les cheminots et contrer les sanctions des grévistes