France

CGT : des dizaines de milliers d'adhérents en moins en quatre ans

La CGT, qui a perdu 30 000 adhérents entre 2012 et 2016, n'a pas été capable d'endiguer cette baisse. Bien au contraire : en pleine contestation sociale, il semblerait même que le phénomène se soit accéléré.

Au premier rang de la contestation contre les réformes du gouvernement, la CGT ne parvient pas à capitaliser sur cette position pour renforcer sa base d'adhérents.

Au contraire, selon l'état mensuel de syndicalisation de mai 2018, diffusé en interne mais que s'est procuré Les Echos, la tendance est à la baisse. Un phénomène qui existe depuis désormais quatre ans – le nombre de cartes ayant chuté de 30 000 entre 2012 et 2016 pour atteindre 664 350 adhérents – et qui se serait accéléré en 2017.

Si toutes les informations concernant le nombre d'adhérents ne sont pas encore remontées à la confédération, la baisse constatée par rapport à mai 2017 s'élève en effet à 3,71%. Un bilan encore provisoire qui, si il se confirmait, se traduirait par une diminution de 20 000 adhérents.

Le scandale autour du train de vie de l'ancien secrétaire général Thierry Lepaon, démissionnaire début 2015, n'est probablement pas étranger au phénomène. Mais la chute s'est poursuivie sous le mandat de Philippe Martinez. La stratégie du syndicat, qui avait appelé à «faire barrage au Front national» au second tour de la présidentielle et dont plusieurs cadres avaient ouvertement appelé à voter pour Emmanuel Macron, ne semble pas convaincre.

En mars 2017, la CFDT est devenue le premier syndicat auprès des salariés du privé au niveau national, devant la CGT. En additionnant les secteurs publics et privés, la CGT conservait cependant à cette date une courte avance sur sa rivale.

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