L'université de Rennes 2, bloquée depuis début avril, a été évacuée le 14 mai par les forces de l'ordre. «Après plus de quatre semaines de blocage de l'établissement, j'ai dû faire appel aux forces de l'ordre pour procéder à l'évacuation des locaux occupés depuis le début du mois d'avril. L'intervention a eu lieu ce 14 mai à 4h30. Elle s'est déroulée dans le calme et sans incident», a annoncé son président Olivier David dans un communiqué.
Les occupants affirment pour leur part sur Twitter que «l'intervention a eu lieu à 5h» et que «tout le monde va bien».
L'Union nationale des étudiants de France (UNEF) condamne «fermement la lâcheté de l'intervention policière qui a eu lieu cette nuit». Dans un communiqué le syndicat étudiant ajoute : «Nous prenons acte que la direction de l'université n'a donc aucune parole, participant elle-même à l'évacuation.»
Des internautes ont publié des images sur Twitter qui montrent des graffitis anti-police sur les murs de l'université. D'autres ont dénoncé les dégâts qui s'éléveraient à «plus de 100 000 euros» selon le responsable du syndicat étudiant conservateur UNI-Bretagne.
Certains tags à la graphie enfantine clament : «Vive la grève, détruisons l'état et le patriarcat.» L'internaute qui publie cette image dénonce l'acte en ces termes : «Des gamins.»
Olivier David avait évoqué le 17 avril la possibilité de recourir à la force publique au lendemain d'un vote qui avait reconduit le blocage, en présence de 4 000 à 5 000 étudiants. La décision de faire évacuer Rennes 2, qui compte 25 000 étudiants, 700 enseignants et 900 professionnels administratifs, «s'est imposée suite à l'impossibilité de négocier avec l'Assemblée générale étudiante et les organisations représentatives des étudiants», justifie le président.
«La reprise rapide de l'activité doit nous permettre de redonner accès aux personnels à leur lieu de travail, aux étudiant.e.s à leur lieu d'études, et de préparer en priorité l'organisation des examens, prévus du 17 au 28 mai prochains», écrit-il.