France

Paris : des cheminots tentent d'envahir la gare de Montparnasse, la police intervient (VIDEOS)

La situation était tendue ce 7 mai à la gare Montparnasse, où des cheminots ont tenté d'investir les lieux. Le même jour, Edouard Philippe a successivement rencontré syndicats de cheminots, représentants du patronat du rail et associations d'usagers.

Alors que le Premier ministre a rencontré plusieurs interlocuteurs dans le cadre du conflit social lié à la réforme de la SNCF, des cheminots ont tenté d'investir la gare Montparnasse le 7 mai. Plusieurs vidéos témoignant d'une ambiance très tendue dans la gare ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Des images montrent ainsi l'intervention des CRS pour faire reculer des manifestants à l'extérieur des infrastructures de la gare.

Du gaz lacrymogène aurait notamment été utilisé par les forces de l'ordre.

Une fois les manifestants repoussés, les entrées de la gare ont été bloquées par des renforts policiers.

Les manifestants ont ensuite envahi la gare de l'Est et la gare du Nord, où ils ont également fait face à une forte présence policière.

Appelés à converger en mi-journée avec les étudiants, les cheminots s'étaient réunis plus tôt le matin place Vauban. Les participants à ce premier rassemblement avaient préparé des banderoles aux slogans hostiles à la réforme de la SNCF. «Retrait du pacte ferroviaire sans négociation», pouvait-on lire sur l'une d'entre-elles.

Le Premier ministre face aux syndicats

Plusieurs semaines après le début de la grève des cheminots, Edouard Philippe avait annoncé vouloir recevoir les organisations syndicales le 7 mai. Lors de ces rencontres, l'exécutif s'est engagé à déposer des amendements lors de l'examen du projet de loi au Sénat. Mais cette annonce n'a pas convaincu les syndicats.

«On aimerait bien pouvoir en discuter dans les réunions avec le gouvernement en amont et ne pas les découvrir au moment où ils sont présentés», a déclaré Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots, avant de poursuivre : «On a bien compris que ces amendements ne seraient que des amendements de forme. Ce n'est pas de nature à nous satisfaire.»

De son côté, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a affirmé : «On ressort motivés pour continuer [la grève] puisque le Premier ministre n'a pas dit autre chose que ce qu'il avait dit avant qu'on rentre.»


Timide avancée ou dialogue de sourds ? Au vu de la rhétorique du chef de la CGT, le mouvement social ne semble pas être sur le point de s'évanouir.


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