Si vous avez une fille qui aime les princesses et un garçon qui aime les chevaliers et que vous les emmenez dans l'aire de jeu récemment construite rue Paul Bert à Puteaux, en banlieue ouest parisienne, vous risquez d'avoir du mal à les surveiller. C'est en substance ce qu'a tweeté Christophe Grébert, élu de la ville et opposant à la maire LR Joelle Ceccaldi-Raynaud. Depuis, la polémique fait le buzz sur les réseaux sociaux, l'élu accusant la mairie d'avoir créé une aire «genrée».
L'une à droite, l'autre à gauche, séparées par un chemin, les deux aires de jeu sont toutes deux dotées de toboggans et d'installations typiques qu'on retrouve dans tous les squares. En revanche, question décor, le contraste est net : à droite, tout est rose, une couronne et une baguette magique sont peintes au mur. A gauche, tout est bleu, des chevaliers semblent prêts à s'affronter. Pour Christophe Grébert cet aménagement est «sexiste». Dénonçant au passage l'absence d'arbre dans le jardin d'enfants, l'élu décrit l'ambiance du square sur son blog : «Heureusement, les enfants sont plus intelligents que les aménageurs de ce jardin sexiste : ils vont jouer indifféremment dans les 2 espaces. Les jours très ensoleillés, ils vont surtout du côté où il y a de l'ombre.»
La mairie de Puteaux n'a pas manqué de réagir, notamment par un communiqué publié le 3 mai. Signé par la maire de Puteaux en personne, il dénonce «une polémique montée de toute pièce» pour tenter d'exister politiquement : «Alors que rien n'indique que les petits garçons doivent aller dans l'univers chevaleresque et les petites filles dans le féerique, cette personne [Christophe Grébert] et ses soutiens tentent de nous faire passer pour d'affreux rétrogrades adeptes de la ségrégation.»
Christophe Grébert avait déjà dénoncé en 2014 l'opération de distribution de fournitures scolaires. Sur son blog, il écrivait déjà : «Cartable rose avec un lot de bijoux pour les filles et cartable bleu avec un petit robot à construire pour les garçons… Il s’agit de ne pas se tromper de genre.[…] Cette fête a coûté 300 000 euros prélevés sur la caisse des écoles, autrement dit de l’argent versé par l’Etat.»
L'élu n'a pas oublié de rappeler cette polémique sur son compte Twitter :
Des internautes se sont également saisi de la polémique :