Sur fond d'affaire Angélique, cette jeune fille de 13 ans violée et assassinée près de Lille par un récidiviste, Laurent Wauquiez a annoncé que les députés de son parti allaient déposer une proposition de loi pour imposer la castration chimique aux violeurs afin de lutter contre la récidive. «Comment se fait-il que cet homme déjà condamné pour viol ait pu être remis en liberté sans surveillance ?» s'est demandé le chef de file du parti de droite, répondant à 20 Minutes.
Selon Laurent Wauquiez, «chaque année 62 000 femmes sont violées en France [...] et un violeur sur vingt récidive». Refusant de «rester les bras croisés», le patron des Républicains ne voit que deux alternatives : «Les prédateurs sexuels doivent soit subir une castration chimique, soit rester en prison.» Détaillant sa proposition de castration, il a expliqué : «Cela consiste en une injection de produits, à peu près tous les trois mois, pour diminuer les hormones et les pulsions sexuelles.» Précisant toutefois que ce traitement est «réversible», il a souligné que «cela permet[trait] de diminuer de manière très importante le risque qu’un violeur récidive.»
Interrogé sur l'efficacité de cette mesure remise en cause par des psychiatres, Laurent Wauquiez a répondu à côté de la question : «Ce qui m’importe, c’est la protection des victimes, pas les droits des violeurs.» Selon lui, il est «absurde» que la castration chimique se fasse aujourd'hui «à la demande du violeur lui-même». Il a préconisé que «le juge puisse l’imposer au violeur, avec un accompagnement médical et psychiatrique».
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