Le soir du 1er mai, la préfecture de police de Paris a annoncé que 109 personnes étaient en garde à vue après des dégradations commises en tête du défilé syndical du Premier mai à Paris. Cette manifestation a été émaillée de violents affrontements entre des militants d'ultra-gauche et les forces de l'ordre.
Bilan : 31 commerces dégradés et 276 personnes interpellées. A 23h30, la préfecture a précisé que deux commerces et six véhicules avaient été incendiés, et que 10 autres avaient été dégradés, ainsi que du mobilier urbain. Le rapport fait également état de quatre personnes blessées, dont un policier des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) qui a reçu un pavé dans le dos.
Malgré les condamnations synchronisées du ministre de l'Intérieur et d'Emmanuel Macron, en visite officielle en Australie, les responsables politiques français s'interrogent sur cette absence de l'exécutif et estiment même pour certains que le gouvernement est «responsable» de ces violences, c'est notamment le cas de Nicolas Dupont-Aignan, chef de file de Debout la France. Le candidat malheureux au premier tour de l'élection présidentielle s'étonne également : «La préfecture n'a pas vu le rassemblement de plus de 1 000 casseurs ! De qui se moque-t-on ?»
Le sénateur des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi (LR), évoque quant à lui «la honte» ressentie «devant de telles violences» et il s'interroge également : «Où est l’Etat ? Où est la République ?», avant d'en appeler au fantôme du général de Gaulle : «Non à la chienlit», s'écrie-t-il sur Twitter.
Le président des Républicains, Laurent Wauquiez, y voit une «faillite de l’Etat régalien» et estime qu'il «est urgent de rétablir l’autorité [...] face à ces voyous.»
Marine Le Pen du Front national juge quant à elle que les violences sont le fait de «milices d’extrême-gauche, galvanisées par le laxisme du pouvoir».
Le maire de Nice, Christian Estrosi, estime qu'il «faut empêcher les casseurs identifiés de participer aux manifs» et ajoute : «Face à la montée des populismes et nationalismes, il faut prendre des mesures d’exception.»
Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste (PCF) et sénateur de Paris semble penser que les «forces de police ont laissé faire».