Etre député godillot ou marcheur... Quel est le destin des élus de La République en marche (LREM) ?
Le 20 avril, Le Parisien a annoncé que le député LREM, Jean-Michel Clément, serait bientôt exclu par son parti, créé par Emmanuel Macron en 2016, pour avoir publiquement annoncé qu'il voterait contre la loi asile et immigration, portée par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. «L’accent de ce texte est principalement mis sur des mesures de police et non sur le premier accueil », explique-t-il dans les colonnes du Parisien.
Le patron des députés LREM à l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, avait prévenu, lors d'une réunion interne le 10 avril, qu'il serait prêt «à casser des œufs s'il le fallait» appelant les contestataires à se rallier à la position du groupe. Il avait ainsi menacé les parlementaires qui souhaitaient amender le texte lors de son examen à l'Assemblée : «Si certains préfèrent devenir auto-entrepreneurs, c'est le statut de non-inscrit [à un groupe à l'Assemblée]», avait ajouté Richard Ferrand. Après cette remontrance, certains députés LREM auraient d'ailleurs eu «les larmes aux yeux».
L’élu de la Vienne lui avait alors répondu sur les réseaux sociaux, contestant la pratique de Richard Ferrand : «Le droit d’amender un texte est un droit personnel du député. Il ne saurait être anéanti par une quelconque consigne de silence, parce qu’il est nécessaire à l’élaboration de la loi.»
Selon le quotidien, Richard Ferrand devrait adresser un courrier de convocation au député pour une réunion spéciale du bureau du groupe qui aura vraisemblablement lieu le 9 mai. Toujours selon Le Parisien, un, voire deux autres députés LREM, menaçant de voter contre le texte, pourraient subir le même sort que Jean-Michel Clément.