Jeudi 19 avril
Au terme de cette journée de mobilisation, la CGT revendique près de 300 000 manifestants dans toute la France contre la politique de Macron.
Du côté du ministère de l'Intérieur, on estime les manifestants à 119 500. Dans le détail, 108 000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale, et 11 500 en régions.
La manifestation ne semble plus avancer, elle est maintenant divisée en plusieurs parties. Un camion à eau est au milieu des manifestants.
Dans le cortège de la manifestation, un air mélangé de fumigènes et de gaz lacrymogènes.
Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) Philippe Martinez est présent dans le cortège, tout comme le secrétaire général de la CGT Cheminots Laurent Brun.
L'association Droit au logement participe à cette manifestation. Un des ses membres, Jean-Baptiste Eyraud, explique être solidaire avec les mouvements des cheminots, des étudiant, des salariés «en lutte» ou encore des fonctionnaires. Il fustige également le futur projet de loi du gouvernement Philippe concernant le logement qui va, selon lui, «déréguler les rapports locatifs, précariser d'avantage les locataires du privé et marchandiser le logement social». «Tout cela prépare une nouvelle vague spéculative inadmissible dans notre pays», poursuit-il.
Une fanfare dans le cortège chante «l'Estaca», un chant pour la liberté, ici dans sa version française, composé en 1968 par Lluís Llach et qui symbolisait à l'époque la lutte contre l'oppression franquiste en Catalogne.
Soleil et merguez sont au rendez-vous dans le cortège qui doit rejoindre la place d'Italie en fin d'après-midi.
«Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, on n'en veut pas de cette société-là», entonnent des manifestants en arborant notamment des pancartes «Macron au charbon» ou encore «l'éducation n'est pas une marchandise».
«Start-up nation mon cul !», pour un «Frexit progressiste», «Macron arrête tes fake news» : quelques slogans de la manifestation parisienne de ce 19 avril.
Un cheminot dénonce la «religion saint-Macron» et la démocratie française «qui a pris un coup dans l'aile», en arborant symboliquement une fausse perfusion de «BFM TV».
Des manifestations se tiennent également dans plusieurs villes de province, comme Rennes, Nice ou Tours.
Un mois après la mobilisation du 22 mars, la Confédération générale du travail (CGT), la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) et le syndicat Solidaires ont appelé tous les salariés du public et du privé, les cheminots, les personnels soignants des Ehpad (Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), les chômeurs, les retraités ainsi que les étudiants à une nouvelle journée de manifestation ce 19 avril.
Défendre le pouvoir d’achat, l’emploi, la protection sociale ou les services publics : tels sont les mots d'ordre de cette journée de mobilisation interprofessionnelle contre la politique de réformes défendue par Emmanuel Macron.