France

Frappes en Syrie : un avion français n'a pas réussi à tirer un de ses missiles Scalp

Les frappes de l'armée française n'ont pas été un succès total sur le plan militaire. Le ministère des Armées a notamment confirmé qu'un avion Rafale s'est trouvé dans l’incapacité de larguer un de ses deux missiles.

Les avions de combat Rafale n'ont pas réussi à tirer la totalité des missiles qu'ils transportaient pour viser des cibles syriennes dans la nuit du 13 au 14 avril, en réaction à l'attaque chimique présumée à Douma du 7 avril, que les Occidentaux attribuent à Damas. Selon les informations du Point, un des deux missiles que transportait un avion de combat français Rafale n'est en effet «pas parti».

«Sur les dix missiles Scalp-EG [acronyme de Système de croisière conventionnel autonome à longue portée et d'Emploi général] prévus, seuls neuf sont partis», a précisé l'armée de l'air française, jointe par nos confrères ce 18 avril. «Est-ce dû au missile ou à l'avion ? Nous ne le savons pas, et des analyses techniques sont en cours pour déterminer l'origine de l'incident de tir», a précisé leur interlocuteur.

Si l'avion de chasse concerné, qui emportait deux missiles avec lui, n'a pu en larguer qu'un, «l'ensemble des cibles déterminées a été traité» avec d'autres missiles, a encore détaillé l'armée.

La Marine nationale française a également reconnu avoir fait face à des problèmes pour lancer des missiles de croisière depuis ses frégates multimissions. Seulement trois des six missiles prévus ont ainsi pu être tirés. Cette opération a fait entrer la France dans le cercle très restreint des pays disposant de missiles de croisière embarqués sur des bâtiments de guerre (avec les États-Unis, la Russie et le Royaume-Uni).

Mais le dispositif n'aurait donc pas été un total succès, contrairement à ce qu'indiquaient les ministres français des Armées et des Affaires étrangères au lendemain des frappes, puisque seuls 12 des 16 missiles prévus ont fonctionné.

La France a déployé en tout pour ces frappes 17 avions, soit cinq Rafale, quatre Mirage 2000-5, deux avions-radar et six avions ravitailleurs. Fait exceptionnel rappelle Le Point, Paris a assuré le commandement tactique de l'opération aérienne pour la coalition. En ce qui concerne la Marine, cinq frégates de premier rang ont été mobilisées : trois frégates multimissions (FREMM), une frégate de lutte anti-sous-marine, une frégate antiaérienne, ainsi qu'un pétrolier ravitailleur.

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