France

Evacuation musclée de la Sorbonne, Tolbiac résiste toujours (VIDEO)

Dans la soirée du 12 avril, les forces de l'ordre ont procédé à l'évacuation manu militari des quelque 200 étudiants qui occupaient la Sorbonne. Egalement présente sur le site de Tolbiac, la police n'y est pas intervenue.

Les forces de l'ordre sont intervenues pour évacuer des étudiants qui se trouvaient à l'intérieur de la Sorbonne, à Paris, pour protester contre la réforme de l'accès à l'enseignement supérieur, un mouvement de contestation national animé selon Emmanuel Macron par des «agitateurs professionnels».

Selon le cabinet du recteur, les étudiants réunis en assemblée générale avaient voté «l'occupation» du site, dans le cadre de l'opposition à la réforme de l'accès à l'université. Après trois heures de négociations infructueuses avec eux, le recteur a requis l'intervention des forces de l'ordre.

«Environ 200 étudiants qui se trouvaient à la Sorbonne depuis le milieu de l'après-midi votaient une "occupation" et refusaient de quitter les lieux», a indiqué la préfecture de police de Paris dans un communiqué. «L'évacuation, qui a concerné 191 personnes, s'est déroulée dans le calme et sans aucun incident», a précisé la préfecture.

L'équipe dirigeante de l'université a par ailleurs décidé que celle-ci resterait fermée les 13 et 14 avril pour des raisons de sécurité. La réforme de l'accès à l'université, qui s'apparente selon ses détracteurs à une sélection en raison du classement des candidatures des bacheliers, perturbe certaines universités depuis des semaines voire des mois.

A Tolbiac, site occupé depuis fin mars, le président de l'université Panthéon-Sorbonne avait demandé le 11 avril l'intervention de la police mais la préfecture n'avait pas donné suite à cette demande. Le 12 avril au soir, des forces de l'ordre étaient présentes à l'extérieur de l'université, mais ont quitté les lieux vers 23h30, sans procéder à l'évacuation.

«Dans la soirée les flics sont arrivés et ont encerclé Tolbiac. Ils se sont rapprochés [des grilles] et au bout d'un moment sont repartis», raconte une étudiante interrogée par l'AFP. «On a va rester ici parce qu'on veut que le gouvernement nous entende. Les gens sont en colère, on le voit partout», prévient-elle.

Occupé depuis le 26 mars, la situation est plus tendue sur le site de Tolbiac où les étudiants grévistes ont fait part de leur volonté de «résister jusqu'au bout». Ils ont reçu le soutien de nombreux autres campus mais aussi des cheminots, venus leur prêter main forte le 11 avril.

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