Jean-Louis Borloo, artisan de la politique de rénovation urbaine initiée en 2003 sous la présidence Chirac, reprend du service. Après avoir plaidé pour l’électrification du continent africain ces dernières années, l’ancien ministre de la Ville a été chargé en novembre dernier par Emmanuel Macron, de constituer un rapport sur les banlieues en difficulté. L’objectif de ce «plan de bataille», qualifié ainsi par le chef de l'Etat : proposer les grandes lignes d’une politique visant à faire sortir de leur ornière les quartiers défavorisés.
Selon Le Figaro et L’Obs, l’ancien président du parti centriste UDI s’apprêterait, au cours de la semaine du 16 avril, à rendre son rapport, préconisant un plan d’investissement à hauteur de 48 milliards d’euros. Un montant qu’il a dévoilé lui-même devant les maire des grandes villes, réunis le 6 avril à Dijon. Ces derniers avaient notamment appelé l’Etat à donner «un nouveau souffle à la politique de la ville», sur fond d'inquiétudes d'un supposé désengagement de l'Etat envers les communes.
De son côté, le secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, a assuré que le gouvernement ne «lâcherait rien» en matière d'aide aux banlieues et qu’il consentirait des efforts importants pour les jeunes des quartiers populaires. Néanmoins, il a reconnu que dans ces territoires, certains maires et et associations étaient «épuisés».
Ces révélations surviennent quelques jours après la démission du maire écologiste de Sevran (Seine-Saint-Denis) Stéphane Gatignon, qui s'est dit «fatigué» par l'absence de volonté politique en faveur des banlieues.