Du 7 avril à début mai, La République en marche (LREM) est en ordre de bataille pour sa «Grande marche» de l'Europe. Le journal L'Est-éclairprécise par exemple que, dans l'Aube, «dix binômes vont sillonner le département pour parler de l’Europe». Le but pour les militants serait de rencontrer les Français pour avoir leur opinion sur l'Europe et en même temps les convaincre du bien fondé du projet macroniste. Des questionnaires seront remplis par les citoyens et les réponses seront envoyées au parti.
Quant à une éventuelle répercussion des résultats de cette consultation sur le programme européen de LREM, rien n'est moins sûr. Le projet d'Emmanuel Macron pour une Europe fédérale avec la création d'un ministère des finances européen est déjà bien formalisé.
Comme le rappelle RTL, cette mobilisation pro-UE auprès des Français pourrait n'être qu'un prétexte pour remotiver des militants, qui ont parfois le blues. «Les troupes de "marcheurs" ont un coup de calgon», rappelle la radio. Interviewé par RTL, un militant confesse : «On cherche à nous occuper [...] Mais au moins on se sent utiles.» RTL constate que «les déçus dénoncent un parti autoritaire, des référents locaux qui veulent tout contrôler, des débats de plus en plus verrouillés». «Bref, à l'opposé des promesses de campagne», ajoute le média.
Evidemment, sur les réseaux sociaux, les cadres de LREM affichent leur détermination. Pour donner de la consistance à cette opération, ministres et députés ont été mobilisés. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, sera accompagnée de cinq parlementaires à Melun. Le ministre des Sports, Laura Flessel, sera à Paris. Le patron des députés LREM à l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, sera à Pleyben. Le patron du parti, Christophe Castaner, se rendra quant à lui à Tours.