France

Garde à vue de Nicolas Sarkozy : Marine Le Pen met en doute la «neutralité» du juge d'instruction

La présidente du FN a réagi ce 21 mars au placement en garde à vue de l'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy. Elle juge que le «soutien» au syndicat de la magistrature d'un des juges d'instruction pose le «soupçon d'absence de neutralité» de sa part.

La présidente du FN Marine Le Pen a mis en doute le 21 mars la «neutralité» du juge d'instruction qui enquête sur un éventuel financement libyen de la campagne présidentielle en 2007 de Nicolas Sarkozy, actuellement en garde à vue.

Le juge Serge Tournaire, qui conduit cette enquête aux multiples ramifications, «est engagé, comme d'autres juges d'instruction qui sont saisis d'affaires qui touchent à des politiques, dans un soutien au syndicat de la magistrature. Et [...] ceci pose un vrai problème de fond, sur le soupçon d'absence de neutralité de la part de ces magistrats», a déclaré sur Radio Classique la dirigeante frontiste.

Cette affaire «ne touche pas seulement le financement d'une campagne électorale»

«La justice dans cette affaire, parce qu'il s'agit d'un ancien président de la République, mais aussi parce que les conséquences pourraient être très lourdes, doit faire son travail de manière très sérieuse, et avec la neutralité qu'on devrait toujours exiger de la part d'une instruction», a expliqué la finaliste de la présidentielle de 2017. «[Cette affaire] ne touche pas seulement le financement d'une campagne électorale. Elle touche à la mise en œuvre d'une guerre, elle touche à l'élimination d'un chef d'Etat, elle touche à la déstabilisation profonde d'un pays, et sa conséquence qui a été une vague migratoire massive sur l'Europe», a fait valoir Marine Le Pen.

«Si les faits étaient avérés, les conséquences iraient beaucoup plus loin qu'un simple financement déloyal d'une campagne présidentielle», a enfin souligné la députée du Pas-de-Calais.

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