France

Le ministre Jean-Michel Blanquer l'assure, la France n'a «pas besoin de grève»

Les fonctionnaires, la RATP, les cheminots et le transport aérien comptent faire grève et descendre dans la rue ce 22 mars. Le ministre de l'Education estime, de son côté, que «l'on n'a pas besoin de grève en France».

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, l'un des plus populaires du gouvernement, était invité de RTL ce 19 mars. Interrogé au sujet de la grève de la fonction publique, de la RATP, du transport aérien et des cheminots prévue ce 22 mars, il a jugé que la France n'avait «pas besoin de grève».

Je pense qu'on n'a absolument pas besoin de grève pour se parler

«Je pense qu'on n'a absolument pas besoin de grève pour se parler. [...] Je n'ai pas besoin d'une grève pour comprendre les revendications», a-t-il estimé, avant d'ajouter : «Il y a d'autres moyens que celui-là, on a un parlement pour s'exprimer, on a les journaux, on a tout ce qu'il faut.» Dans l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer a précisé s'attendre à des «grève limitées».

On a un parlement pour s'exprimer, on a les journaux, on a tout ce qu'il faut.

La majorité présidentielle ne semble guère vouloir entendre parler de grève : le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a ainsi déclaré, ce 20 mars sur France Inter, que «ce n’est pas dans la rue, mais autour de la table des négociations que [le pays] avancera». La ministre du Travail Muriel Pénicaud a elle fait la promotion du télétravail ce 20 mars sur Europe 1, en estimant que cela permettrait aux salariés «de ne pas trop pâtir d'un mouvement de grève qui prend quand même les usagers en otage», évoquant la mobilisation des cheminots.

Moins d'une semaine avant ce grand mouvement de mobilisation, c'est la députée de la majorité Céline Calvez qui, paradoxalement (ou ironiquement ?), se réjouissait que cette grève soit un «facteur d'innovations» car il allait y avoir «du co-voiturage, des alternatives». 

Les fonctionnaires sont appelés à manifester partout en France ce 22 mars, notamment pour défendre leur pouvoir d'achat. Les salariés du transport aériens et de la RATP se sont associés à cette journée de mobilisation, tout comme les cheminots, qui se mettront ensuite en grève deux jours du cinq du 3 avril au 23 juin.

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