France

Une nouvelle cagnotte pour faire libérer Tariq Ramadan récolte plus de 30 000 euros en trois jours

Après une précédente collecte de 107 068 euros destinée à financer les frais de justice de l’islamologue suisse, les soutiens de Tariq Ramadan ont lancé une nouvelle cagnotte le 16 mars. Celle-ci vise à renforcer ses moyens de défense.

Les soutiens de Tariq Ramadan, incarcéré en détention provisoire depuis le 2 février suite à sa mise en examen pour viols, ont lancé, le 16 mars, une nouvelle cagnotte sur le site de financement participatif Launchgood, pour «renforcer et élargir l’équipe juridique» de l'islamologue. Plus de 30 800 euros ont été récoltés en trois jours.

Une précédente cagnotte, lancée le 22 février et clôturée quatre jours plus tard, avait déjà permis de récolter 107 068 euros. Depuis, un nouvel avocat, Emmanuel Marsigny, a été nommé début mars, pour la défense de Tariq Ramadan. Il n'a pas tardé à attaquer frontalement la couverture médiatique de l'affaire. Lors de son passage dans l'émission C à vous, le 15 mars, l'avocat a notamment déclaré avoir saisi le procureur de la République pour lui demander de bien vouloir faire «un communiqué de presse pour faire taire enfin toutes ces fausses informations, parcellaires, tronquées, diffusées dans la presse, concernant le dossier de Tariq Ramadan». 

Les soutiens de Tariq Ramadan s'alarment par ailleurs de l'état de santé de l'islamologue. Hospitalisé depuis le 10 mars à l'unité pénitentiaire de l'hôpital de la Salpêtrière, il affirme souffrir d'une sclérose en plaques et d'une autre maladie non identifiée. Selon les informations publiées sur la page Facebook Free Tariq Ramadan Campaign, animée par ses proches, l'islamologue a pu recevoir, le 16 mars, la visite de son épouse et de sa fille pour la première fois depuis le début de son incarcération. Sa famille s'est déclarée «très inquiète», affirmant que «les pathologies dont il souffre [avaie]nt gravement évolué et [que] son état de santé se révél[ait] très préoccupant».

Tariq Ramadan avait demandé sa libération en invoquant son état physique, mais sa requête a été rejetée par la cour d'appel de Paris fin février sur la base d'une première expertise médicale. Sur ordre du juge d'instruction chargé de l'enquête, une nouvelle expertise médicale complète a été demandée. Initialement prévu fin mars, le délai pour celle-ci a été étendu au 15 avril.

Suite à la plainte de deux femmes, Tariq Ramadan avait été placé en garde à vue le 31 janvier, puis mis en examen le 2 février pour viol et viol sur personne vulnérable et incarcéré. Début mars, une troisième femme portait plainte contre lui pour viol et une quatrième femme, Américaine, aurait porté plainte contre lui auprès de la police de Washington.

Lire aussi : «Je suis totalement innocent» : Tariq Ramadan se défend dans une vidéo (VIDEO)