Ils veulent dénoncer des «distorsions de concurrence». Après une semaine secouée par la colère des éleveurs pour dénoncer les prix à la vente de leur produit dans la grande distribution, les producteurs de viandes et de lait s'attaquent à un autre ennemi : la concurrence européenne.
Depuis dimanche 26 juillet, des barrages ont été érigés aux frontières allemande et espagnole. À l'aide de tracteurs, les éleveurs et agriculteurs en colère empêchent les camions de passer et procèdent à des fouilles. Si les manifestants «laissent passer toutes les voitures et tout ce qui vient de France», les véhicules transportant des produits agro-alimentaires sont systématiquement «bloqués», explique Franck Sander, président de la FDSEA Bas-Rhin.
Ce mouvement de protestation a le même but que ceux qui les ont précédé : assurer aux éleveurs un revenu plus important tiré de la production de viande et de lait. Une rencontre doit se tenir, lundi 27 juillet au matin, entre les représentants des agriculteurs et les pouvoirs publics. À l'issue de cette réunion doit être décidée la poursuite, ou non, des mouvements de blocage.
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Par ces actions, les éleveurs en colère s'attaquent à la concurrence, qu'ils estiment responsable des bas prix auxquels sont vendus viandes et lait. Après avoir pointé du doigt la filière agricole française, et notamment la grande distribution, accusée de vendre ces produits à un prix trop bas pour que les éleveurs ne rentabilisent leur production, c'est donc aux pays voisins que le mouvement s'en prend.