France

Le motif religieux non retenu dans l’affaire du maillot à Reims, les réseaux sociaux au taquet

Aucun «motif religieux» n’a été retenu après l’agression contre une jeune fille en maillot de bain mercredi dernier à Reims. La mobilisation a été très forte sur les réseaux sociaux.

Cinq jeunes femmes dont deux mineures ont été déférées dimanche a-t-on appris de sources policières, suite à l’affaire du maillot de bain, qui a fait tant réagir les réseaux sociaux tout au long du weekend. Mercredi, une bagarre a éclaté entre une jeune femme qui bronzait dans le parc Léo-Lagrange à Reims, et ces jeunes femmes.

L'une des cinq filles mises en cause a interpellé la jeune femme en maillot de bain par cette phrase : «Allez vous rhabiller, c'est pas l'été !». Une petite phrase qui a déclenché des gestes d'une grande violence.. En effet, «Une des femmes ainsi interpellée ne s’est pas laissée faire et cela a dégénéré»,a précisé  à l’AFP la commissaire de permanence, Julie Galisson.

Le hashtag #jeportemonmaillotauparcleo a très fortement mobilisé les internautes sur Twitter et est devenu l’un des mots clé les plus actifs du réseau social ces derniers jours.

L’association SOS Racisme a même organisé un rassemblement dimanche dans le parc où se sont produits les faits, pour clamer le droit de chacun à s’habiller selon ses choix. Le succès de l'appel, n'a toutefois pas été au rendez-vous.

Dans un communiqué envoyé ce dimanche, le maire de Reims Arnaud Robinet réaffirme son soutien à la victime. « Nous nous sommes engagés à préserver la tranquillité de nos concitoyens et la sécurité publique dans tous les quartiers». Il a ensuite ajouté que«Ce n’est malheureusement pas suffisant lorsque la bêtise humaine se manifeste. Par contre, il est également intolérable de stigmatiser une communauté ou une autre pour un acte commis par quelques-uns et sans connaître le fond de cette affaire. J’en appelle à toutes les Rémoises et à tous les Rémois et leur demande de garder leur calme. Laissons la police et la justice faire leur travail».

La classe politique n'a pas manqué de réagir, avec plus ou moins de mesure, comme Florian Philippot, qui en a profité pour faire un lien avec une autre actualité, celle du roi d'Arabie saoudite à Vallauris.