Le roi d'Arabie Saoudite insiste pour privatiser la plage, Hollande interpellé par le maire
Le roi Salman d'Arabie Saoudite entend toujours privatiser une plage de Vallauris. Ce mardi, alors qu'il avait repris les travaux, c'est le maire de la commune Michelle Salucki qui a fait stopper ces derniers. Elle en appelle à François Hollande.
La plage de la petite commune de Vallauris Golfe-Juan n'a pas fini de faire parler d'elle. La volonté du roi d'Arabie Saoudite de réaliser des travaux afin de privatiser la plage située juste devant son immense villa est en effet remontée jusqu'au plus haut sommet de l'Etat.
#France, la privatisation d'une plage par le roi d'#Arabiesaoudite fait des vagues >> http://t.co/R4Yv6Cg2D1pic.twitter.com/Zv2ssYhKro
— RT France (@RTenfrancais) 16 Juillet 2015
Car le roi d'Arabie Saoudite n'est visiblement pas du genre à arrêter des travaux sur l'ordre d'un maire. Le 15 juillet, la police municipale de Vallauris Golfe-Juan avait en effet fait obstacle à la pose d’une grille qui aurait interdit l’accès du public à la plage, pourtant située sur le domaine public maritime, qui longe la villa saoudienne.
Ce matin les travaux ont repris sur la plage publique de Vallauris pour installer l'ascenseur du roi d'Arabie Saoudite.
#privilèges
— FrançoisLabrouillère (@flabrouillere) 21 Juillet 2015
Ce qui n'a pas empêché le roi Salman de reprendre les travaux, avec l'aval de la Préfecture, et pour des «raisons de sécurité», ce mardi. Mais ces derniers ont de nouveau été interrompus par le maire de la commune, l'UDI Michelle Salucki.
«Je me suis rendue sur place ce matin à 07H30 pour constater qu’une grue déposait sur la plage des matériaux en vue d’aménager un élévateur ou un ascenseur reliant la villa à la plage», a indiqué le maire de Vallauris Michelle Salucki. Mais en milieu de journée, les services de l'Etat, compétents en matière de domaine public maritime ont de nouveau laissé les travaux reprendre.
Mairie de Vallauris vs. Roi saoudien : «On ne peut s’asseoir sur le Droit français»
«Comme il s’agit du domaine public maritime, mes pouvoirs se limitent à dresser un constat, que j’ai transmis aux services de l’État», explique le maire de Vallauris. «En revanche, comme deux ouvertures ont été opérées sur la façade elle-même, j’ai cette fois pu verbaliser, en l’absence de demande de permis modificatif et d’autorisation de travaux déposée en mairie. Et j’ai fait interrompre le chantier dans l’attente de cette autorisation», a-t-elle précisé. Autorisation obtenue de manière express par le roi d'Arabie Saoudite, dès ce mardi midi... De l'autre côté, une pétition a vu le jour pour que la plage reste publique.
1800 signatures en moins de 2 jours #Pétition#PlagePublique#ArabieSaoudite#LoiLittoral#Vallauris On continue ! http://t.co/aB2v2m5vi5
— Jean-Noël Falcou (@jnfalcou) 18 Juillet 2015
Pour tenter de se faire entendre, le maire de Vallauris a envoyé deux lettres de «protestation», au président François Hollande et au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. «J’entends bien les raisons de sécurité qui sont invoquées, souligne l’élue. Mais il faut que le droit soit respecté et que les choses se fassent dans les règles. On ne peut pas passer en force. C’est la teneur de mon courrier, l’égalité de tous devant la loi». Plusieurs hommes politiques locaux ont soutenu leur collègue dans son combat contre la privatisation de la plage.
Je désapprouve les conditions de privatisation de la plage de la Mirandole décidées par les services de l'Etat pic.twitter.com/AC3OnQFk5R
— Jean Leonetti (@JeanLeonetti) 21 Juillet 2015