Moins d'un an après l'élection présidentielle, c'est un constat d'échec pour Marine Le Pen, à en croire l'étude publiée par Kantar Sofres-OnePoint pour Le Monde, Franceinfo, LCP-Assemblée nationale et Public Sénat. L'enquête révèle en effet par exemple que 70% des personnes interrogées sont en désaccord avec les idées du Front National. Un chiffre en progression de huit points par rapport à 2017 à la même période.
Le niveau d'adhésion aux idées du parti frontiste était à 18% en 2010, son plus bas niveau jamais enregistré par l'étude. En février 2017, il est monté à 33% et a aujourd'hui chuté à 24%. Cette 35e édition du baromètre d’image du FN a été réalisée du 22 au 26 février auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes interrogées en face à face. D'après cette dernière, les Français seraient en outre à présent 56% à juger le parti dangereux pour la démocratie, soit le même niveau qu'en 2011.
22% des sondés envisagent un vote frontiste dans les prochaines années
En ce qui concerne l'avenir du parti fondé par Jean-Marie Le Pen, jusqu’à 38 % des sondés en février 2017 considéraient que le FN avait la capacité de participer à un gouvernement. Ils ne seraient aujourd'hui que 28%. A rebours de certains populistes européens, le FN peinerait donc à sortir la tête de l'eau. 22% des sondés envisagent ainsi un vote frontiste dans les prochaines années, un score en baisse de sept points par rapport à février 2017.
«Une espèce d'entreprise de démolition»
Cette enquête a fait réagir le Front National par l'intermédiaire de son vice-président Nicolas Bay.
Il a dénoncé le 7 mars sur Franceinfo «une espèce d'entreprise de démolition mise en œuvre depuis des mois et des mois pour essayer de porter atteinte à l'image, à la réputation du Front National et de Marine Le Pen».
Les 10 et 11 mars prochain, le FN tiendra son Congrès de refondation à Lille. Le nom du parti devrait y être modifié.
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