France

Tariq Ramadan reste en détention pour éviter qu'il ne «renouvelle les faits de viol»

La Cour d'appel de Paris a tranché : Tariq Ramadan restera en prison. L'islamologue suisse avait demandé une remise en liberté conditionnelle, mais les magistrats ont estimé le risque était trop grand qu'il ne «renouvelle les faits de viol».

La cour d'appel de Paris a décidé de maintenir en détention Tariq Ramadan, actuellement mis en examen pour viols. L'islamologue suisse demandait sa remise en liberté pour des raisons de santé, mais les juges ont estimé qu'il existait un risque qu'il «renouvelle les faits de viol» qui lui sont reprochés, selon un document consulté par RTL.

Tariq Ramadan : présumé coupable avant son jugement ?

Le site internet de la radio du groupe M6 ajoute que les témoins entendus dans cette affaire ont tous dénoncé un «comportement sexuel brutal». Pour les juges, cela a visiblement suffi et ils ont conclu qu'il était «à craindre que l'islamologue renouvelle les faits de viol s'il était remis en liberté, même placé sous contrôle judiciaire ou muni d'un bracelet électronique».

La défense de Tariq Ramadan a fait valoir qu'il souffrait de sclérose en plaques et qu'il ne pourrait être correctement soigné qu'en liberté, mais les magistrats estiment que le diagnostic médical n'est pas irréfutable et que son traitement peut par ailleurs être mis en place en captivité.

La cour d'appel craint que l'islamologue ne prenne la fuite

Surtout, la cour d'appel considère que la proposition de Tariq Ramadan de résider dans le local d'une association suisse en Seine-Saint-Denis ne constitue pas une «garantie suffisante face au risque de fuite».

Une pétition appelant à sa libération et ayant récolté près 110 000 signatures, ainsi qu'une cagnotte affichant plus de 100 000 euros de gains ont été lancées en faveur de Tariq Ramadan.

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