Dans une interview accordée au journal Le Parisien et publiée le 26 février, le procureur de la République de Paris François Molins a admis «une augmentation de 20% à 30% des plaintes pour harcèlement et agression sexuelle» au cours de l'automne 2017, avec un pic en octobre à 154 plaintes. Il a cependant souligné le fait que ce phénomène était ensuite retombé «pour revenir à la situation antérieure, soit entre 80 et 120 plaintes par mois». Pour les viols, François Molins a également précisé que les chiffres annuels étaient restés stables en 2017 avec 700 plaintes.
Il ne saurait y avoir de tribunal médiatique
Interrogé sur la corrélation entre ces chiffres et les campagnes #metoo et #balancetonporc sur les réseaux sociaux, le procureur de Paris a aussitôt prévenu : «Mais il ne faudrait pas que "rumeur" vaille "condamnation". la présomption d'innocence s'applique à tous, quelle que soit son origine ethnique, sa nationalité ou son statut social. Il existe un droit absolu à l'information, mais il ne saurait y avoir de tribunal médiatique.»
Revenant sur les affaires Ramadan et Darmanin, François Molins a récusé l'idée selon laquelle il y aurait une justice à deux vitesses : «Nous avons déjà démontré au parquet de Paris que nous n'avions pas peur de mettre en cause des gens haut placés, voire des membres du gouvernement.»