Délinquant multirécidiviste de 31 ans, Jawad Bendaoud surnommé «le logeur de Daech», était jugé pour avoir mis à disposition d'Abdelhamid Abaaoud, l'un des cerveaux présumés des attentats de Paris en novembre 2015, et de son complice Chakib Akrouh, un squat où ils s'étaient repliés à Saint-Denis. La décision du tribunal correctionnel de Paris ce 14 février de relaxer Jawad Bendaoud a fait bondir plusieurs politiques à droite.
Virginie Calmels, première vice-présidente des Républicains (LR) et première adjointe au maire de Bordeaux, Alain Juppé, a ainsi fait part de sa désapprobation. «Décision incompréhensible pour les victimes des attentats du Bataclan et plus généralement pour tous les fervents républicains», a-t-elle jugé dans un tweet.
Chez LR toujours, la députée des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer a également regretté la relaxe de Jawad Bendaoud. «La fermeté face aux complices des terroristes ce n'est apparemment pas pour maintenant», a-t-elle lancé sur Twitter.
A droite encore, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La France (DLF), a dénoncé sur Twitter cette décision de justice. «La faiblesse de la France est une aubaine pour les fondamentalistes», a-t-il déploré.
Relaxe «invraisemblable» et justice «légère» selon le FN
Député Front national (FN) des Pyrénées-Orientales, Louis Aliot a lui fustigé la «légèreté» de la justice française. «Comment voulez-vous combattre la barbarie du totalitarisme islamiste ?», s'est-il interrogé.
Au sein du FN toujours, Nicolas Bay, vice-président du parti et député européen, a pour sa part qualifié la relaxe d'«invraisemblable». «Voilà pourquoi les djihadistes de Syrie veulent venir se faire juger en France !», a-t-il pesté.
«Je ne sais pas comment les familles des victimes du 13 novembre, du Bataclan et la population française vont accepter ce jugement», s'est interrogé Robert Ménard, maire de Béziers élu avec le soutien du FN.
Des élus communistes également interdits face à la décision de justice
Côté gauche, le député communiste Stéphane Peu fait un constat similaire. «La relaxe de Jawad Bendaoud est incompréhensible. Je suis triste pour les victimes», a-t-il tweeté.
Laurent Russier, maire communiste de Saint-Denis, où le premier commando est entré en action le 13 novembre 2015 au Stade de France, s'est dit «choqué» au micro de France Info, se déclarant «assez stupéfait» de la non-condamnation de Jawad Bendaoud. «Je pense d'abord aux victimes de ces attentats», a-t-il déclaré.