Qui a dit que travailler pour Emmanuel Macron serait simple ? Selon les informations du Point du 10 février, Emmanuel et Brigitte Macron auraient fait remplacer les CRS qui étaient stationnés devant leur villa du Touquet. Ils devraient quitter leur poste le 20 février selon La Voix du Nord.
Ils devraient être remplacés par un escadron de gendarmes mobiles, jugés «plus dociles» par le syndicat Unsa. En effet, les gendarmes possèdent un statut militaire et ne peuvent donc pas se syndiquer.
La préfecture de Calais aurait pris cette décision le 8 février après avoir rencontré les représentants des CRS. En cause ? Des conditions de travail particulièrement difficiles. La maison étant gardée 24h/24, les conditions climatiques hivernales ont éprouvé le personnel qui n'avait droit à aucun abri pour se protéger des intempéries. Egalement, les agents n'avaient pas accès à des toilettes... Le Point informe aussi que les CRS, équipés d'armes lourdes, étaient au «bord de l'épuisement physique». Les CRS se plaignaient de ces conditions depuis 2017.
Depuis l'investiture d'Emmanuel Macron, environ 40 hommes de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) assurent à tour de rôle la garde statique de cette demeure, même quand le couple n'y est pas. Le syndicat Unsa était plusieurs fois monté au créneau pour demander une amélioration des conditions de travail. Un restaurateur du Touquet s'était d'ailleurs ému de cette situation et avait décidé d'offrir des repas aux CRS les 25 décembre et 1er janvier derniers.
Les «récriminations» n'auraient donc pas plus à l'Elysée selon Le Point. Cette nouvelle anicroche entre Emmanuel Macron et les CRS suit effectivement une longue liste de plaintes de la profession. Depuis plusieurs mois, les CRS ont à plusieurs occasions manifesté leur mécontentement en se faisant porter pâles pour dénoncer notamment le projet de fiscalisation de leurs primes d'indemnité de déplacement. Le 21 septembre, près de 2 000 d'entre eux s'étaient mis en congé maladie lors de la visite d'Emmanuel Macron à Marseille. Ils avaient alors été remplacés par... des gendarmes mobiles.