Le 21 janvier, des incidents ont entaché le parcours des manifestants anti-avortement de la Marche pour la vie à Paris.
Des militantes Femen sont venues perturber le défilé, arborant dans un jeu de miroir ironique, des inscriptions sur leurs torses : «Pour la vie PMA pour toutes.»
L'initiative n'était visiblement pas du goût du service de sécurité de la Marche pour la vie qui a essayé de contenir physiquement les Femen par la force avant qu'elles ne soient ensuite prises en charge par la police, comme on peut le voir sur les images du journaliste Clément Lanot. Ce dernier a d'ailleurs vu sa caméra endommagée par un manifestant, estimant que celui-ci «ne voulait pas d’images des Femens.»
Les personnes qui ont participé à ce rassemblement organisée dans la capitale à l'appel de la Marche pour la vie entendent protester contre le droit à l'avortement en France. Sur le site internet de l'organisation anti-avortement, on peut notamment lire des prises de position remettant en cause les moyens de contraception et des articles relatant le soutien conféré à la «Marche pour la vie» par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon.
L'organisation des Femen, souvent présente à ce type d'événements pour faire valoir un point de vue radicalement opposé à celui des manifestants anti-avortement, n'a pas manqué cette occasion de venir représenter ses valeurs pro-choix, féministes et favorables à la «PMA pour toutes» (en soutien à l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes), comme les torses nus des militantes le proclamaient.
Les manifestantes Femen ont entamé leur contre-action dès le début du rassemblement du cortège de la Marche pour la vie, au niveau de la Porte Dauphine dans le XVIe arrondissement de Paris.
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