L’acteur Mathieu Kassovitz et le YouTubeur Usul se sont exprimés le 1er janvier sur Twitter, soit au lendemain de l’agression d’une policière à Champigny. Filmé, le passage à tabac de cette dernière a suscité l’indignation quasi-générale et a relancé le débat sur les conditions de travail de la police et en particulier de leurs difficultés à assurer pleinement la sécurité dans les zones sensibles.
Un débat houleux en grande partie provoqué par Mathieu Kassovitz le 24 décembre dernier. Avant de formuler des excuses, l’acteur avait traité des policiers nantais de «bande de batards» après la publication de la Direction départementale de la Sécurité publique de Loire-Atlantique, informant de la saisie de 7 grammes de résine de cannabis lors d’une opération anti-drogue de grande ampleur menée à l'hôpital Saint-Jacques de Nantes, le 22 décembre.
Si sa condamnation de l’agression de Champigny est sans équivoque, la réprobation suscitée par ses anciennes déclarations demeure. A ce sujet, Stanislas Gaudon, porte-parole du syndicat Alliance Police nationale, a déploré sur LCI «l’opprobre» jetée sur les policiers et alerté sur les conséquences de la «vindicte médiatique» dont ils font l’objet. Il a par ailleurs annoncé qu'une plainte avait été déposée à l'encontre de Mathieu Kassovitz pour «outrage à agent».
De son côté, le YouTubeur Usul qui avait légitimé dans une vidéo le recours à la violence contre les forces de l'ordre dans certaines situations, s’est au contraire défendu d’avoir appelé au lynchage de policiers. Afin de justifier son propos, il a tenu à associer à son tweet un lien renvoyant à une vidéo censée démontrer que la violence sociale trouve son origine dans l’irresponsabilité des personnalités politiques. Un argument qui peine à convaincre certains internautes, qui lui ont répondu en publiant de nouveau sa vidéo polémique.