France

Contre le racisme antiroux : un village breton organise une «ginger pride»

Une première en France ! Le 25 août, Orgères en Bretagne organisera son premier festival pour honorer les roux, souvent victimes de préjugés et de discriminations. Une «ginger pride» dont l'initiative revient à un photographe étant lui-même roux.

L'initiative est originale. Le 25 août dans la petite commune d'Orgères, en Ille-et-Vilaine (Bretagne), verra défiler une déferlante de roux pour son festival. Organisé par Pascal Sacleux, un photographe roux, l'événement accueillera des animations qui mettront les roux à l'honneur, avec des stands exclusivement tenus par des roux ou des concerts d'artistes roux.

Evidemment, le festival sera ouvert à toutes et tous, et pas seulement aux roux. Si cette «ginger pride» existe déjà aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, il s'agit d'une première historique en France. L'idée d'un tel événement est de combattre les préjugés sur cette particularité physique.

«Je m'aperçois [...] qu'ils ont subi pas mal de brimades, moqueries, humiliations voire, ont eu leur vie saccagée, comme une autre sorte de discrimination dont les gens non roux français blancs n'ont aucune idée. Cet acharnement pratique et "fun" antiroux est principalement français et britannique. D'ailleurs il n'y a qu'en France qu'on qualifie de taches, de rousseur, les éphélides propres aux rousses et roux», justifie Pascal Sacleux sur son compte Facebook.

Pascal Sacleux est ainsi parti à la rencontre de 533 Bretons âgés de 2 mois à 84 ans, les photographiant afin de dévoiler leur beauté. «Mon message, c'est : Vous n'êtes pas seuls ! Il ne faut plus baisser la tête», affirme-t-il dans Le Parisien. L'artiste avoue avoir observé que 80% d'entre eux avaient mal vécu leur rousseur, notamment dans leur jeunesse. Une lueur d'espoir, les préjugés vont peut-être s'estomper peu à peu avec la récente victoire d'une Miss France... à la chevelure rousse bien sûr !

Lire aussi : Miss France évoque la «crinière de lionne» de sa devancière et est taxée de «racisme» sur Twitter