France

«Ça fait un peu Big Brother, mais c'est la règle» : les ministres sous surveillance pour les fêtes ?

Pour les fêtes de fin d'année, Emmanuel Macron et Edouard Philippe exigent que leurs ministres restent joignables à tout moment et qu'ils restent en France. Dates et lieux de congés sont requis également. Des fêtes à la «Big Brother» selon certains.

Les membres du gouvernement sont priés de ne pas trop s'éloigner et de rester joignables pour la trêve hivernale de Noël : «Un peu de repos, mais une vigilance de tous les instants», leur a recommandé Emmanuel Macron pour conclure le Conseil des ministres le 20 décembre, selon Le Parisien.

«Le pouvoir en vacances, ce n'est pas la vacance du pouvoir», a ajouté Benjamin Griveaux, le jeune porte-parole du gouvernement, citant Charles de Gaulle.

Une circulaire du cabinet du Premier ministre, en date du 30 novembre et intitulée «Organisation de la permanence gouvernementale pendant la période des fêtes de fin d'année» détaille les exigences du président et du Premier ministre vis-à-vis des membres du gouvernement qui sont invités à «donner leurs dates et leurs lieux de congés, ainsi que leurs coordonnées téléphoniques et électroniques pour qu'ils soient joignables».

Des fêtes «un peu Big Brother» pour une secrétaire d'Etat

Dans le cas où ils souhaiteraient partir, il leur est demandé de «choisir une destination compatible avec leurs responsabilités ministérielles», c'est-à-dire en France et non loin de Paris.

Une secrétaire d'Etat citée par le journal Le Parisien semble accepter les exigences du président et de son Premier ministre, tout en glissant une allusion au caractère selon elle quelque peu intrusif de ces demandes précises : «Ça fait un peu Big Brother, mais c'est la règle, on comprend.»

Emmanuel Macron devrait aller skier dans les Pyrénées, Gérard Collomb «fera peut-être un saut de puce à Lyon après le 31, mais rien de plus», tandis qu'Edouard Philippe devrait partager sa semaine entre Paris et le Havre, selon le quotidien de la capitale.

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