France

A cause du vol polémique Tokyo-Paris, Macron renoncerait à commander son «Air Force One» avant Noël

Emmanuel Macron aurait souhaité commander avant Noël un avion Airbus A319neo, pour les transports présidentiels. Malheureusement pour lui, la controverse liée au vol Tokyo-Paris du Premier ministre Edouard Philippe en aurait retardé la commande...

Selon des sources concordantes citées par La Tribune Emmanuel Macron comptait faire l'acquisition d'un avion Airbus A319neo à usage gouvernemental, d’une valeur estimée entre 130 et 150 millions d'euros. L’avion devait être acheté par la direction générale de l’armement (DGA). L'Elysée aurait même souhaité qu'une commande soit passée avant Noël... avant que n'éclate la polémique sur le coût exorbitant du voyage Tokyo-Paris de l’équipe d’Edouard Philippe à son retour de Nouvelle-Calédonie. Cette gabegie aurait encouragé l'Elysée a reporter ce projet de commande, ainsi que son annonce officielle. 

En France, Nicolas Sarkozy se déplaçait dans un Airbus A330, qu'il avait fait acheter d'occasion – un avion puissant capable de se rendre jusqu’en Asie sans escale. Une partie de la flotte avait été renouvelée sous son mandat. François Hollande, en son temps, pensait lui aussi commander un avion après la panne de cet A330 au Pérou en 2016. «Il existait un projet d’achat d’un A319 par les équipes précédentes», a confirmé l’Elysée le 21 décembre.

Mais avant de passer commande, le nouvel exécutif a souhaité réfléchir à un plan d'économies sur les transports en avion. «En mai, quand Emmanuel Macron est arrivé, il a mis en stand-by le projet et il a décidé avec le gouvernement de lancer le mois dernier une étude approfondie des coûts et des contraintes des déplacements réalisés par les membres du gouvernement», a expliqué le 21 décembre une source à l'Elysée, citée par Reuters. 

Preuve de cette réflexion aboutie, le 10 novembre à l’Assemblée, Christophe Castaner, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement (et encore porte-parole du gouvernement), avait proposé une baisse de 11% de ces coûts. Comment ? En limitant le recours à l'utilisation de l'avion présidentiel et «en encadrant plus étroitement les déplacements des délégations et le niveau de prestations et par l'utilisation plus régulière de la billetterie aérienne plutôt que des avions privés». Une déclaration qui prête à sourire  après l'épisode Paris-Tokyo...

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