France

«Baissez les yeux fils de p...»: quand un dealer nargue les policiers avec son immunité diplomatique

Un jeune dealer camerounais de Villejuif a fait jouer sa supposée immunité diplomatique lors de son arrestation par les stups, avant de se vanter de son statut d'«intouchable» auprès de la BAC le lendemain.

«Hey bande de fils de p…! Baissez les yeux ! Baissez les yeux p…! Vous êtes chez moi ici, vous ne pouvez rien contre moi ! Je suis intouchable bande de p…» : c'est en ces termes qu'un dealer de la cité Duclos de Villejuif aurait accueilli les policiers de la brigade anti-criminalité le 15 décembre, selon des informations rapportées par Le Parisien. Non content de les insulter, le jeune homme de 20 ans leur aurait aussi demandé de se battre, leur promettant de les «crever», devant un petit attroupement qui s'était formé.

Mais le plus difficile pour les policiers, c'est qu'ils n'ont eu d'autre choix que d'encaisser ces insultes et ces provocations sans pouvoir répondre. Et pour cause, le dealer dispose de l'immunité diplomatique. Il en avait même fait usage la veille, après avoir été arrêté par des enquêteurs du groupe stups de Paris XIIIe. Ces derniers avaient ainsi saisi son téléphone et 480 euros en liquide, avant que le jeune homme ne fasse état de son statut.

Pour vérifier ses dires, les enquêteurs ont contacté le ministère des Affaires étrangères qui a confirmé l’immunité du dealer et, en conséquence, ordonné sa libération immédiate, ainsi que la restitution des 480 euros.

Le jeune homme dispose de ce statut car il est le fils d’un personnel technique et administratif de la diplomatie camerounaise, selon le Parisien, qui précise qu'il s’agirait plus exactement d’un jardinier.

«A chaque fois qu’on intervient cité Duclos, on tombe sur lui», s'agace un policier qui explique que le jeune homme gère «le petit point de deal du quartier». «Quand il est tout seul, c’est lui qui baisse les yeux. Mais quand il est avec ses copains, il est insupportable. Même quand on ne vient pas pour lui, il la ramène. Il nous filme, prend des photos, met ça en ligne. Bref, on est un peu blasés avec lui», reconnaît le policier.

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