Sur le plateau de RT France le 19 décembre, Nicolas Dupont-Aignan a évoqué des sujets liés à l'actualité nationale et internationale, tels que la relation de la France à l'OTAN, les rapports avec la Russie, ou encore les politiques menées par Bruxelles.
Le fiasco de la Syrie montre bien que la France est sortie complètement du jeu
Une France indépendante de l'OTAN ?
S'exprimant au sujet de la visite du secrétaire général de l'OTAN à Paris, Jens Stoltenberg, le 19 décembre, il a fait savoir qu'il n'était pas contre s'entendre avec l'organisation militaire mais qu'il était formellement opposé à la décision prise par Nicolas Sarkozy en novembre 2007 de réintégrer la France dans le commandement militaire de l'alliance. «Notre pays doit retrouver une politique étrangère et de défense indépendante», a insisté Nicolas Dupont-Aignan, tout en précisant que cela ne signifiait pas de «ne pas travailler parfois avec l'OTAN». «Je rêverais dans un autre monde que la France retrouve son indépendance», a-t-il encore déclaré.
Le président de Debout La France a en outre réprouvé le renforcement de la présence de l'OTAN dans les pays baltes, aux frontières de la Russie. «L'OTAN se trompe de combat», a-t-il noté, appelant à ce que Moscou et Paris, sans être d'accord sur tout, soient des «partenaires intelligents» partageant certains objectifs communs. A cet égard, il a regretté que la France n'ait pas lutté «plus intensément» contre Daesh aux côtés de la Russie en Syrie. «Le fiasco de la Syrie montre bien que la France est sortie complètement du jeu», a-t-il affirmé.
«Emmanuel Macron a trahi les agriculteurs sur le CETA»
Abordant par ailleurs les difficultés rencontrées par les agriculteurs pour subvenir à leurs besoins, Nicolas Dupont-Aignan a déclaré que l'Etat avait rétabli «le servage» en permettant aux grands groupes laitiers comme Lactalis de décider librement du prix du lait aux dépens des agriculteurs.
Tout en dénonçant l’attitude de Bruxelles dans le domaine agricole, il a également critiqué l'Accord de libre-échange Union Européenne-Canada (CETA). Selon lui, le chef de l’Etat n'a pas pris en compte les réticences de la commission qui fut chargée par le président de la République de statuer sur les éventuelles conséquences de l'application du CETA en France : «Emmanuel Macron a trahi les agriculteurs sur le CETA.»
Quant à la polémique concernant l'autorisation par l'Union européenne de l'utilisation pendant cinq ans du glyphosate, le député de l'Essonne a jugé nécessaire de «faire partager des expériences intéressantes de cultures sans glyphosate» en vue d'une interdiction définitive.