France

Devant le Crif, Edouard Philippe souligne «le lien historique de Jérusalem avec le peuple juif»

Dans une actualité internationale marquée par la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël, qualifiée de «regrettable» par Emmanuel Macron, le Premier ministre français s'est exprimé à la convention annuelle du Crif.

Le 10 décembre 2017, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahou était reçu à l'Elysée par Emmanuel Macron, Edouard Philippe était convié à s'exprimer lors de la 8ème convention annuelle du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Tempérant la déclaration d'Emmanuel Macron, qui avait jugé «regrettable» la reconnaissance de Donald Trump de Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu, le Premier ministre a martelé : «Ceux qui nient le lien historique de Jérusalem avec le peuple juif ne connaissent pas l'Histoire.»

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Devant quelque 700 participants et des invités de marque tels que le maire de Paris Anne Hidalgo, Edouard Philippe a rappelé l'engagement de son gouvernement dans la lutte pour la «sécurité d'Israël», ajoutant : «Sans les Juifs de France, la France ne serait pas la France.»

Edouard Philippe est en outre revenu sur le plan pluriannuel de lutte contre l'antisémitisme annoncé le 2 octobre 2017 à la synagogue de la rue Buffault à Paris. «On ne peut concevoir qu'en trois clics, on puisse accéder à des contenus haineux, racistes et antisémites», a-t-il déploré, alors que le plan du gouvernement vise particulièrement internet. 

Affirmant avoir reçu des milliers de signalements de tels contenus via Pharos, plateforme mise en place par le gouvernement pour signaler les contenus et comportements illicites de l'internet, il a ajouté : «Nous faisons appel à la mobilisation citoyenne.»

Estimant que l'antisémitisme se dissimule «derrière de nouveaux masques», Edouard Philippe a conclu son intervention : «Vive les Juifs de France, Vive la République et Vive la France !»

Le maire de Paris, Anne Hidalgo, a pour sa part déclaré pendant son discours à la Convention du Crif que «l’antisémitisme, qui se cache derrière l’anti-sionisme, ne devrait jamais être autorisé à gagner».

Elle a rappelé que sa ville s’opposait au mouvement BDS contre Israël, le boycott étant illégal en France et considéré comme une incitation à la discrimination et à la haine raciale.

Dans un communiqué de presse publié le 7 décembre après la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, le Crif avait appelé Emmanuel Macron à faire de même. Le président se serait dit «surpris» de cette demande selon le JDD.

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