Si nombre de responsables politiques ont une nouvelle fois exprimé leurs hommages à Johnny Hallyday à l'occasion des funérailles nationales du 9 décembre, Jean-Luc Mélenchon s'est distingué par un message de nature politique.
«Samedi, jour anniversaire de la loi de 1905 sur la laïcité de l'Etat, le président de la République, chanoine de Latran, participe à une messe dans l'église de la Madeleine, monument religieux contre-républicain, où la prostituée de l'évangile implore le pardon du Christ», a fait remarquer sur Facebook le leader de La France insoumise.
«On voit ici ce que vaut la laïcité républicaine de certains. Rappelons que Clemenceau, vainqueur de la grande guerre, refusa d'entrer à Notre-Dame pour le Te Deum de la victoire. Mais là, évidemment...», a-t-il insisté, confirmant considérer que la présence du président de la République à l'office religieux contrevenait au principe de laïcité et à l'esprit républicain hérité de la Révolution.
Emmanuel Macron participe à la cérémonie religieuse en l'honneur de Johnny Hallyday... et a semblé sur le point de bénir le cercueil
Le 9 décembre, le locataire de l'Elysée a prononcé un discours en hommage au défunt rockeur sur le parvis de l’église de la Madeleine, à Paris, avant que son cercueil ne soit amené dans l'édifice religieux. La cérémonie funèbre a ensuite été célébrée par monseigneur Benoist de Sinety, vicaire général de l'archidiocèse de Paris, en présence d'Emmanuel Macron, ainsi que de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Détail que remarque Le Lab d'Europe 1 : le président de la République actuellement en exercice a été «à deux doigts de bénir le cercueil du chanteur». En effet, le chef de l'Etat a saisi le goupillon mis à la disposition des fidèles, avant de le reposer puis de se contenter de poser ses mains sur le cercueil. Une telle bénédiction aurait été en mesure de susciter une polémique, au regard de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
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