«Les discours de Monsieur Blanquer sont [...] pour nous une victoire idéologique mais même maintenant une victoire politique», a déclaré Marine Le Pen lors d’une conférence de presse au siège de son parti.
«[Le ministre de l'Education] reprend à son compte les idées du Front national (FN) sur l’école : rythmes scolaires, retour aux fondamentaux, redoublements, refus de l’écriture inclusive, assouplissement de la réforme du collège, dictée quotidienne, méthode de lecture, fin du scandale du tirage au sort à l’université», a énuméré la leader frontiste, en présentant aux côtés d’enseignants un Forum du FN sur l’éducation, initiative de son entreprise de refondation du parti lancée depuis son échec à la présidentielle.
«Beaucoup d’annonces de Monsieur Blanquer étaient dans mon programme présidentiel, évidemment je ne peux que m’en féliciter», a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen a toutefois dit espérer que le ministre «ira jusqu’au bout de sa logique et ne se contentera pas d’effets d’annonces et de mesures symboliques».
«L’engouement suscité autour de Monsieur Blanquer, que l’on peut même qualifier de phénomène Blanquer, constitue [...] une défaite cuisante des sociologues et des pédagogistes qui avaient pourtant méthodiquement pris possession de l’institution scolaire», a-t-elle également estimé. «Depuis des décennies, notre école est malade, malade du pédagogisme, de l’égalitarisme, du laxisme et accessoirement du gauchisme, qui ont contaminé tous les aspects de la vie scolaire et universitaire», selon la dirigeante politique.
Si Marine Le Pen s'attribue une victoire, plusieurs intellectuels et personnalités politiques, de gauche et de droite, non-liés du FN, ont déjà rendu hommage aux premières décisions de Jean-Michel Blanquer : l'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, le maire Modem de Pau François Bayrou, le sénateur Les Républicains Roger Karoutchi, les philosophes Alain Finkielkraut et Michel Onfray, ou encore l'essayiste Jean-Paul Brighelli.