France

«Ecœurant» : des cadres insoumis s'indignent de la validation de l'élection de Valls

Plusieurs cadres de La France insoumise se sont indignés de la décision du Conseil constitutionnel de valider l'élection de Manuel Valls. La direction du parti a de son côté «pris acte» de la décision, sans se priver de critiquer l'élu de l'Essonne.

La décision du Conseil constitutionnel de valider l'élection de Manuel Valls le 8 décembre, tout en reconnaissant que 66 votes «correspondant à des différences de signature significatives [devaient] être regardés comme irrégulièrement exprimés», a été reçue avec une colère retenue du côté de La France insoumise (LFI).

Farida Amrani, la candidate malheureuse – qui avait contesté 141 suffrages après avoir perdu l'élection pour 139 voix – a publié un communiqué de presse pour annoncer qu'elle prenait «acte de la décision» du Conseil constitutionnel. Affirmant qu'elle respectait «bien évidemment» cette décision, elle a malgré tout laissé «à l'appréciation de chacun» le fait que les Sages avaient reconnu des irrégularités sans avoir invalidé l'élection, martelant en outre que des «zones d'ombres [persistaient]».

Une réaction somme toute similaire a été apportée par la direction de LFI dans un communiqué, qui a également «pris acte de cette décision», tout en adressant plusieurs critiques acerbes à l'endroit de l'ancien Premier ministre. Estimant que «le flou qui [avait] prévalu lors du second tour de cette élection [fragilisait] sa légitimité», LFI a ajouté que Manuel Valls, qui continue de mener une «campagne de haine raciste et diffamatoire» contre sa candidate, «[travaillait] à la division du peuple».

Vannier : «Décidément, la cinquième République a quelque chose de pourri»

Certains cadres du parti ont été plus loquaces sur les réseaux sociaux, à l'image de la conseillère de Paris Danielle Simonnet, qui a souligné dans une phrase pleine de sous-entendus que le président du Conseil constitutionnel n'était autre que Laurent Fabius, et a jugé la décision rendue «écœurant[e]».

«Décidément, la cinquième République a quelque chose de pourri», s'est indigné Paul Vannier, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon sur l'Education, s'étonnant que l'élection de l'ancien Premier ministre n'ait pas été invalidée par la plus haute instance judiciaire du pays.

Le député Eric Coquerel, plus consensuel, s'est limité à qualifier les 66 bulletins irréguliers d'événement «pas glorieux» pour Manuel Valls.

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