Le 2 décembre, le plateau de l'émission On n'est pas couché sur France 2 a de nouveau été le théâtre d'une polémique. Après une séquence au cours de laquelle Christine Angot a établi un parallèle maladroit entre les «noirs» et les «arabes», c'est le chanteur et comédien Joey Starr qui a provoqué l'ire d'une association de défense des droits LGBT en décrivant le comportement d'André Manoukian en soirée : «Ouais, c'est une grosse tarlouze.»
Laurent Ruquier le questionnait à ce moment sur les nuits arrosées consécutives aux enregistrements de l'émission La Nouvelle star. Selon les propos de Joey Starr, André Manoukian, qui co-présente l'émission avec le rappeur, préférait aller se coucher plutôt que de festoyer avec ses camarades. C'est ce qui a provoqué les propos du chanteur reconverti dans la comédie.
L'association LGBT L'Amicale des jeunes du refuge a pris ombrage de cette sortie et a décidé de saisir le Comité supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour ce qu'elle estime constituer le symptôme d'une «banalisation de l'homophobie».
Signes des temps ? Les signalements semblent s'accumuler au CSA. La veille, Marlène Schiappa avait déjà saisi le gendarme de l'audiovisuel pour une blague sexiste de l'animateur et humoriste Tex sur C8.
Joey Starr a eu beau tenter une sortie honorable en s'excusant de parler «comme un garagiste», la polémiste Christine Angot lui a tout de même fait remarquer que son langage pouvait déranger les spectateurs et que ces mots pouvaient être qualifiés de «désobligeants». Las, le rappeur est un dur à cuire : «Je m'en cogne», a-t-il rétorqué, avant de préciser que selon lui, le monde «est fait de choses désobligeantes».