Gérard Filoche contre-attaque. Après son exclusion du Parti socialiste (PS) au motif d'un tweet jugé antisémite, une pétition de soutien à l'homme politique a été mise en ligne ce 29 novembre, avec pour titre : «L'honneur d'un militant». «La pétition a été lancée par la fondation Copernic [un think-tank de gauche]», a expliqué Gérard Filoche au Lab d'Europe 1. Or, selon ce média, le nom de domaine pour-lhonneur-de-gerard-filoche.org, renvoyant à la pétition, a été déposé sous le nom de Gérard Filoche lui-même.
En introduction, les auteurs et premiers signatures de la pétition – une vingtaine de personnalités politiques et intellectuelles – précisent le contexte : «Oui, Gérard Filoche a retweeté un montage photo mettant en cause Emmanuel Macron dont, dans la précipitation, il n’a pas immédiatement perçu le caractère antisémite. Il s’est rapidement rendu compte de son erreur, a retiré le tweet, s’est excusé publiquement.» Et de poursuivre : «Nous ne pouvons accepter cette accusation scandaleuse [d'antisémitisme], cette atteinte portée à l’honneur d’un militant qui a consacré sa vie entière à défendre les libertés syndicales et le code du travail, à lutter contre le racisme et l'antisémitisme (il fait partie des fondateurs de SOS Racisme).»
Parmi les personnalités ayant signé la pétition, persuadées que Gérard Filoche subit là un mauvais procès, on trouve notamment des Insoumis (LFI) tels que François Ruffin, député, ou Danielle Simonnet, conseillère de Paris. Aussi, Gérard Filoche a reçu le soutien de l'humoriste Guy Bedos, qui n'a jamais caché son attirance pour l'aile gauche du PS comme Arnaud Montebourg lors des primaires socialistes.
Dans la soirée du 30 novembre, la pétition avait été signée par plus de 5 200 personnes.
Un meeting de soutien prévu le 9 décembre
De plus, Le Lab d'Europe 1 informe que Gérard Filoche s'exprimera à l'occasion d'un meeting de soutien le 9 décembre à la Bourse du travail à Paris.
En parallèle, l'ancien inspecteur du travail avait prévenu le 23 novembre, par le biais de ses avocats, qu'il entendait dénoncer la décision de son exclusion du PS devant le tribunal d'instance.
Contacté par RT France lorsqu'avait éclaté la polémique, l'ancien membre du bureau national du PS avait évoqué «une cabale [...] des macroniens du PS».