France

Génération identitaire dénonce «un acharnement judiciaire» après l'interdiction de sa manifestation

Le 25 novembre, le groupe Génération identitaire avait appelé à manifester à Paris, mais le tribunal administratif a confirmé l'interdiction de la manifestation réclamée par la préfecture. Quelques identitaires ont tenté de braver l'interdit.

Le préfet de police de Paris a pris un arrêté d'interdiction, mesure rare, contre une manifestation de Génération identitaire et contre «tout rassemblement en réaction à cette manifestation», avait annoncé la préfecture de police, le 24 novembre, alors que la manifestation lui avait été signifiée pour le 25 novembre

Face à une forte mobilisation des forces de l'ordre et bravant l'interdiction de la préfecture de police de Paris, quelques identitaires ont essayé de se rassembler au niveau du métro La Motte-Piquet-Grenelle. Le reporter de RT France était sur place pour les interroger.

Quelques militants ont improvisé l'hymne national face aux forces de l'ordre qui les empêchaient de passer.

Quinze personnes ont été placées en garde à vue pour port d'arme prohibé dans le cadre de l'arrêté d'interdiction d'une manifestation à Paris du groupuscule d'extrême droite Génération Identitaire et d'éventuelles contre-manifestations, selon la préfecture de police.

La préfecture a voulu éviter un potentiel affrontement violent

Plusieurs mouvements «ont fait savoir leur volonté d'organiser des contre-rassemblements», selon la préfecture. Le défilé organisé dans le XVe arrondissement de Paris avait pour but, selon l'organisation, de «défendre l'Europe face aux islamistes».

Le mouvement a annoncé dans un tweet qu'il «attaquait» en justice cet arrêté «scandaleux».

Son recours en référé a été examiné le 25 novembre à 9h et la préfecture de police de Paris a annoncé sur Twitter : «Le tribunal administratif de Paris a rejeté la requête en référé de Génération identitaire. L'arrêté du Préfet de Police d'interdiction de cette manifestation, comme de tout rassemblement en opposition, s'appliquera donc cet après-midi.»

Dans son arrêté, le préfet de police justifiait l'interdiction par le fait que la manifestation  était «susceptible de rassembler des groupements violents appartenant à la mouvance de l'ultra-droite provenant aussi bien de la région parisienne, que de la province, ainsi que d'Allemagne, d'Autriche, d'Italie et du Royaume-Uni».

«Génération identitaire, fidèle à son ADN sera très bientôt de retour dans la rue»

Génération identitaire a pris acte de cette décision et promis de revenir «bientôt dans la rue», ajoutant : «La répression et l'acharnement judiciaire ne nous ont jamais fait plier.»

Les antifas étaient prêts

Le préfet évoquait aussi des «éléments et groupes de la mouvance contestataire radicale et violente de l'extrême gauche», «déterminés», «organisés», «masqués», «très mobiles» et ayant «appelé à empêcher cette manifestation» et à participer «en nombre à une contre-manifestation».

Sur les réseaux sociaux, une organisation antifa a en effet appelé à un contre-rassemblement «face aux identitaires».

Les antifas ont également pris acte de la décision du tribunal administratif et ont appelé à rejoindre un autre cortège dans le quartier des Invalides à Paris, non loin du secteur de la manifestation de Génération identitaire.

La manifestation de Génération identitaire devait se tenir dans le secteur du boulevard de Grenelle et de l’avenue de la Motte Piquet dans le XVe arrondissement de Paris, le contre-rassemblement au métro Cambronne.

Des journalistes sur place ont été repoussés par les forces de l'ordre, comme l'a noté un confrère sur Twitter.

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