France

Le jeu du piment, nouveau défi dangereux pour ados qui affole les autorités

Le nouveau jeu du piment consiste à projeter sur autrui ou à s’étaler volontairement la pulpe irritante de ce fruit. Après plusieurs blessés, des gendarmeries dans toute la France ont lancé l’alerte.

Un nouveau jeu a fait son apparition dans les cours de récréation. Il s’agit du jeu du piment, qui consiste à ouvrir le fruit et à le projeter dans les yeux ou la bouche d’un élève, ou encore s’en étaler volontairement sur soi. L’alerte a été donnée le 17 novembre par Agnès Poiret, la principale du collège Le Noyer-Marchand à Romilly-sur-Seine (Grand Est). Trois de ses élèves s'étaient irrité la peau en jouant avec des piments, et sont partis aux urgences pour faire examiner leurs brûlures. Deux d’entre eux s’étaient frotté les joues volontairement, selon les informations du quotidien régional l'Est éclair. Cette petite anecdote aurait pu rester confidentielle, si elle n’avait pas rebondi sur les réseaux sociaux. La gendarmerie du Pas-de-Calais a souhaité avertir les habitants de la région.

Les gendarmes ont donné des consignes sur leur page Facebook : «La prévention restant la méthode la plus efficace pour enrayer ce phénomène, il est nécessaire de parler ouvertement avec nos jeunes de la dangerosité de ce genre de pratique.»

A partir de là, la nouvelle s’est répandue au niveau national comme une trainée de poudre, alors que personne n’avait signalé d'autre souci à cause de ce jeu nulle part. Diverses préfectures et même la gendarmerie nationale se sont mises à alerter la population avec un message similaire, ne se privant pas d'un jeu de mot savoureux au passage : «Adolescents, ne jouez pas à pimenter votre vie avec un jeu dangereux.»

Les médias ont repris la nouvelle pour apprendre aux parents à détecter les prémices de ce jeu qui n'a pour le moment fait que trois victimes légères.

Cette inquiétude fait écho à d’autres jeux pratiqués par les enfants, souvent propagés comme des phénomènes de mode brutale. Des pratiques qui rappellent le sinistre «blue whale challenge», une série de 50 défis de risque croissant se terminant par le suicide. Où encore le «hot water challenge», qui consistant à déverser sur soi ou autrui de l'eau brûlante. L'ingestion d'eau bouillante a surement joué dans la mort d'une fillette aux Etats-Unis durant l'été 2017, qui avait dû être trachéotomisée à cause de ce jeu. Le jeu du foulard, une pratique millénaire ou sa variante du «rêve indien», étranglements ou blocages volontaires de la respiration visant à provoquer des sensations fortes, peuvent déboucher sur des arrêts cardiaques ou de graves séquelles au cerveau. Plusieurs décès sont à déplorer chaque année : rien qu’en 2013, 19 enfants sont morts à cause de ce jeu, selon des données de l'association Apeas.

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