France

Election de Castaner : sans plus de démocratie, LREM va «se dessécher», selon un marcheur

Interrogé par RT France, Rémi Bouton, porte-parole de La démocratie en marche et militant du parti présidentiel a mis en garde ses dirigeants. Si le LREM n'évolue pas vers plus de démocratie interne, il va «se dessécher».

Seul candidat en lice pour diriger le parti présidentiel, Christophe Castaner a été élu à la tête de La République en marche (LREM), le 18 novembre, à l'issue d'un congrès qui se tenait à Lyon.

S'ils n'avaient guère l'embarras du choix pour élire leur chef, les militants pouvaient toutefois se prononcer sur quatre listes différentes pour élire le bureau exécutif de celui-ci (dont la victorieuse, composée par Christophe Castaner).

A la tête d'une de ces listes, Les marcheurs citoyens, Rémi Bouton, critique de la première heure du fonctionnement interne du parti. Réfutant le qualificatif de frondeur, Rémi Bouton a expliqué à RT France vouloir contester «la méthodologie, pas les idées politiques» du parti.

Dans sa ligne de mire, le manque de démocratie des statuts, mais aussi le vote à main levée, préféré par les instances au vote à bulletin secret. «Le vote à bulletin secret était un moyen d'accueillir les citoyens au Conseil. Je regrette mais respecte leur choix [d'avoir opté pour le vote à main levée]», affirme-t-il, soulignant la difficulté de soutenir des idées différentes avec ce type de vote.

Pourtant, le fondateur du mouvement La démocratie en marche, qui milite pour plus de démocratie au sein de LREM, estime que le congrès de Lyon marque une réelle avancée pour les voix dissidentes au du parti présidentiel. Il note en effet que la liste présentée par Christophe Castaner le 18 novembre n'a recueilli que 75% des suffrages, bien moins donc que les 90% de cet été en faveur des statuts. «Il y a donc 25% des militants qui n'ont pas voté pour la ligne officielle. C'est plutôt encourageant», conclut-il.

Rémi Bouton y voit d'ailleurs le signe d'une nécessaire évolution du fonctionnement du parti : «Les dirigeants devront être plus à l'écoute de la base, sans pressions et avec plus de démocratie.»

«Sinon, le parti va se dessécher», prévient-il.

Lire aussi : En colère, des députés LREM dénoncent un fonctionnement anti-démocratique au sein du parti