La nouvelle est tombée à Londres le 15 novembre : la France organisera la Coupe du monde de rugby 2023. Avec 18 voix récoltées au premier tour, devant l'Afrique du Sud (13) et l'Irlande (8), la France faisait figure de favorite. Les membres du World Rugby ont in fine accordé 24 voix à la France et seulement 15 à l'Afrique du Sud.
Les fédérations du rugby mondial étaient réunies à Londres où elles ont dû départager les trois candidatures, chacune ayant leurs avantages. D'après plusieurs commentateurs, la situation instable au Zimbabwe aurait pu jouer en défaveur de l'Afrique du Sud. Parmi les pays qui participaient au vote, certains avaient trois votes (Angleterre, Argentine, Pays de Galles, notamment), d'autres seulement un (Canada, Etats-Unis, Roumanie...).
Depuis déjà plusieurs mois, Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby, démarchait les différentes fédérations et confédérations impliquées dans le scrutin. Le 31 octobre, après la publication d'un vote consultatif de la fédération internationale qui classait l’Afrique du Sud devant la France et l’Irlande, et dans laquelle il avait vu un mauvais présage, il avait fustigé une «incohérence».
Si le rugby ne mobilise pas autant les foules que le football, l'intérêt que lui portent téléspectateurs et annonceurs va croissant. L'édition 2007, qui avait eu lieu en France, avait rapporté un demi-milliard d'euros. Selon une étude du cabinet Deloitte, l'édition 2023 pourrait rapport 2,5 milliards d'euros.