France

Manuel Valls s'enthousiasme pour le «grand mouvement» d'Alain Juppé qui tempère ses propos

Manuel Valls a salué les propos d'Alain Juppé rapportés le 11 novembre par le quotidien Sud-Ouest. Mais si ce dernier y tressait bien des lauriers à Emmanuel Macron, il a toutefois démenti un rapprochement effectif avec le parti présidentiel.

Pour Manuel Valls, le temps est venu de fonder une union sacrée contre les partis eurosceptiques et anti-immigration. Ce 13 novembre 2017, l'ex-Premier ministre a approuvé l'idée d'Alain Juppé de former un «grand mouvement central» en vue des élections européennes de 2019. «Cette élection doit en effet – ce serait absurde que ce ne soit pas le cas – rassembler tous les pro-européens», a-t-il commenté sur le plateau de Cnews. «Je n'oublie pas qu'au premier tour de l'élection présidentielle [...] les antieuropéens [...] ont fait pratiquement 50% des voix, si vous additionnez de manière un peu artificielle Le Pen, Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon", a encore souligné le député ex-socialiste apparenté La République en marche (LREM). Mais Manuel Valls a peut-être surinterprété quelque peu la portée des propos d'Alain Juppé.

Dans le TGV qui le ramenait d'une cérémonie de commémoration du 11 Novembre, Alain Juppé aurait ainsi fait part aux journalistes de Sud-Ouest de son souhait de voir émerger «un grand mouvement central». Le Parisien croit savoir de son côté qu'Alain Juppé et Emmanuel Macron se sont rencontrés. «Si leurs proches refusent de l'avouer, il semble clair que les deux hommes se sont vus», affirme le quotidien. Il n'en fallait pas plus pour lancer la rumeur d'un rapprochement effectif.

Entretemps, Alain Juppé a toutefois dû tempérer l'enthousiasme suscité par ces propos. «Le discours [sur l'Europe] qu'Emmanuel Macron a fait il y a quelque temps à La Sorbonne me convient. J'y retrouve beaucoup de mes idées et beaucoup de mes objectifs», a confirmé le maire de Bordeaux ce 13 novembre dans sa ville, devant des journalistes. Mais de recadrer : «Je n'ai jamais parlé de la constitution de listes.»

Lire aussi : Les Républicains «prennent acte» du départ d'Edouard Philippe et de quatre autres membres pro-Macron